Semaine du 20 au 26 novembre 2023 : RESONANCES AFRICAINES

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

RESONANCES AFRICAINES

Regards intimes, approches sociologique, historiques, politiques, ressorts artistiques ou simple clin d’œil… pour aborder et vivre quelques facettes du continent noir – de la vie qui mène son train comme de sa mémoire. Voilà une semaine pour satisfaire les oreilles globe-trotteuses, les esprits militants, les curieux de la grande et de la petite histoire, les esthètes grands ouverts et tous les voyageurs sans frontières.

PROJECTION-RENCONTRE : L’ESCALE DE GUINÉE – FRANSSOU PRENANT (1987) (57 mn)

BNU

Mercredi 22 novembre 19h

Gratuit sur réservation à l’adresse https://www.bnu.fr/fr

« J’ai passé six mois en Guinée (Conakry), entre février et juillet 1986. Objet nomade, j’y ai tourné, seule, en super 8, des éléments de la vie des gens et des fragments de la mienne. C’était deux ans après la mort de Sékou Touré et le pays, après deux décennies de fermeture et d’exclusion, était comme resté abandonné dans le temps. Le film n’est pas un documentaire sur la Guinée, pas plus qu’un journal de bord, il est la conjugaison du voyage et de la mémoire, du regard de l’exilé volontaire et de la vie qui mène son train ».

Un film projeté en présence de Franssou Prenant (avec en avant-programme Arpenter l’inconnu, montage réalisé par Sophie Desgeorges à partir des collections MIRA), dans le cadre du cycle de projections Empreintes coloniales – Représentations sensibles de l’Afrique de l’Ouest depuis 1950, dans lequel MIRA propose de mettre en lumière, les 22, 23 et 24 novembre les archives audiovisuelles privées de coopérant·es français·es, travailleur·se.s, touristes, qui ont été les premiers témoins des années post-coloniales dans les états d’Afrique occidentale, depuis les années 1950. Ces fonds d’archives sont porteurs de regards ambivalents, difficilement catégorisables, et permettent d’interroger les relations franco-africaines à partir d’expériences personnelles.

Le programme complet du cycle de projections et conférences : https://www.miralsace.eu/files/604/mira_deep_empreintes-coloniales_imp.pdf

LECTURE-PERFORMANCE : HEIMATLOS – MACKENSON BIJOU

Syndicat Potentiel

Vendredi 24 novembre 19h

Entrée libre

Heimatlos – sans foyer – est une lecture mise en espace inspirée du premier livre de Frantz Fanon, Peau noire masques blancs proposée par l’auteur et acteur haïtien Mackenson Bijou. La révolte de Frantz Fanon, jeune martiniquais de nationalité française se considérant comme citoyen algérien confronté au racisme, sa profonde indignation, son combat mobilisant les ressources des sciences humaines, la désaliénation nécessaire à la création d’un « monde humain » font toujours écho aujourd’hui, tant elles inspirèrent pensées tiers-mondiste et études post-coloniales.

Avec des références au théâtre caribéen, Mackenson Bijou créé un espace de dialogue autour du potomitan, le mat central du temple vaudou et symbole du foyer, lieu protecteur et de ressourcement face à l’exil et au déracinement, lieu du questionnement, comme l’appel qui clôt le livre de Frantz Fanon « O mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge ! ».

Cette soirée est la restitution d’étape d’une résidence initiée par Strasbourg-Méditerranée pour soutenir la création en relation avec l’Histoire et les mémoires des immigrations.

Le programme complet de Strasbourg-Méditerranée : https://strasmed.com/festival/wp-content/uploads/2023/08/STRASMED-2023.pdf

CONCERT : ABLAYE CISSOKO ET CYRILLE BROTTO

Salle du Cercle – Bischheim

Vendredi 24 novembre 20h

15€ à 6€ / Prévente : https://billetterie.bischheim.alsace/

La musique nous offre parfois ces moments de beauté hors du temps nés d’une rencontre entre des artistes trouvant immédiatement un langage commun, chacun adaptant sa technique aux codes et aux clés de l’autre. C’est le cas lorsque le polyinstrumentiste Cyrille Brotto invite le griot sénégalais. Deux musiciens virtuoses et ouverts sur les vibrations du monde qui se sont lancés dans un dialogue poétique et intense avec la volonté d’explorer le spleen des déracinés dans une valse universelle entre deux instruments savants. Un voyage romantique où les récits d’Ablaye Cissoko s’envolent sur les harmonies des cordes de la kora et les souffles entrecoupés de silences de l’accordéon diatonique.

La saison 2023/24 de la Salle du Cercle : https://salleducercle.fr/spectacles/

CONCERT : MC COY LEGENDS – A TRIBUTE TO THE LEGACY OF McCOY TYNER

Briqueterie – Schiltigheim

Vendredi 24 novembre 20h30

30€ à 6€ / Prévente : Billetterie du 5e Lieu au guichet / Billetterie Jazzdor à l’adresse https://jazzdor.com/

Disparu en mars 2020 à l’âge de 81 ans, McCoy Tyner figure incontestablement au panthéon des génies du piano qui, au tournant des années 60, propulsèrent le jazz dans la modernité. Entré dans la légende pour sa participation au mythique quartet de John Coltrane, ce styliste flamboyant aura au fil des années creusé son sillon personnel en parcourant sur la base d’un hard bop mâtiné de jazz modal toutes les formes de musiques issues de la tradition afro-américaine. Nul mieux que le bassiste Avery Sharpe, qui pendant plus de vingt ans l’accompagna au sein d’innombrables formations, n’était en mesure de rendre compte de cette diversité. A la tête d’un All-Stars international et intergénérationnel, il puise ici dans le vaste catalogue de compositions du pianiste pour en révéler, à travers une musique lyrique, énergétique et colorée, l’extraordinaire richesse d’invention.

Un concert présenté en clôture du festival Jazzdor.

Tout Jazzdor en un clic : https://jazzdor.com/

EXPOSITION : RETIRER TOUT CE QUI N’EST PAS GIRAFE – PATRICK BAILLY-MAÎTRE-GRAND

La Trézorerie

2 novembre – 22 décembre (samedi et dimanche 14h-17h et sur RdV)

Entrée libre

Un homme à qui on demande comment il a sculpté une girafe, sur un marché, en Afrique : « Tu prends un grand morceau de bois et tu retires tout ce qui n’est pas girafe. » Patrick Bailly-Maître-Grand a fait sienne cette définition de la création « simple mais d’une grande beauté » pour évoquer ce qui a précédé les photos qui ont fait sa renommée, plus particulièrement les objets. Il nous invite au cœur de son processus créatif à la Trézorerie d’Alain Berizzi. À l’écouter parler de son travail où l’objet de collection, chiné, est le sujet premier de ses recherches photographiques, la photographie n’est qu’une excuse, un moyen de découvrir la profondeur cachée de ces objets manufacturés. Il aime expérimenter, tel un alchimiste, son média photographique pour le détourner de son principe initial et reconstruire une image chimère, par reflet, ombre, poussière, lumière… On retrouve dans cette démarche, toute l’espièglerie d’un enfant au regard insatisfait des réponses qu’on lui fait, qui doit tester par lui-même les saveurs de la vie.

Retrouver l’évènement : https://www.facebook.com/events/762642462534713/762642635868029/?active_tab=about