Comment est ta peine

La mienne est comme ça

Faut pas qu’on s’entraîne

À toucher le bas

Il faudrait qu’on apprenne

À vivre avec ça

Comment est ta peine

La mienne s’en vient, s’en va

S’en vient, s’en va

(Benjamin Biolay, Grand Prix)

.

PROJECTION-RENCONTRE : LES OUBLIÉS DE LA BELLE ÉTOILE – CLÉMENCE DAVIGO

Maison de l’Image

Mardi 28 janvier 19h

Entrée libre

Réunis le temps d’un été, Dédé, Michel, Daniel et André dressent un portrait en creux d’une époque, pas si lointaine, où l’enfant devait être plié et redressé. Grâce à leur amitié et leur soutien mutuel et avec la complicité de Clémence Davigo, ils décident de briser le silence sur ce qu’ils ont subi lorsqu’ils étaient pensionnaires du centre de redressement catholique La Belle Étoile dans le cadre idyllique des montagnes savoyardes. Comme beaucoup d’autres enfants qui y ont été placés, ils ont été battus, humiliés, affamés, détruits. Ce film offre un espace de parole unique, où les confidences des uns et des autres laissent enfin place à l’action. Ensemble, suivant les linéaments d’une amitié et d’une complicité tenue par les liens du malheur mués en de solides attaches pour continuer à vivre, ils tenteront de mettre des mots sur la violence vers une quête de reconnaissance. Une épopée bouleversante, sur le chemin de la mémoire et de la justice.

Projection animée par des membres de l’Épingle, association et lieu de recherches et de débats sur les pratiques éducatives, sanitaires et sociales.

Le calendrier des projections du Lieu Documentaire : https://www.lelieudocumentaire.fr/projections-rencontres/calendrier/

OPÉRA : WERTHER – JULES MASSENET

Opéra national du Rhin

Dimanche 2 février 15h

54€ à 6€ / Prévente : billetterie du 5^e Lieu au guichet et billetterie de l’Opéra national du Rhin au guichet, par téléphone au n° 03 68 98 75 93, en ligne à l’adresse https://www.operanationaldurhin.eu/fr

« C’est une chose résolue, Charlotte, je veux mourir, et je te l’écris sans aucune exaltation romanesque, de sang-froid, le matin du jour où je te verrai pour la dernière fois. Quand tu liras ceci, ma chère, le tombeau couvrira déjà la dépouille glacée du malheureux qui ne sut pas trouver de repos et qui ne connaît pas de plaisir plus doux, pour les derniers moments de sa vie, que de s’entretenir avec toi. J’ai eu une nuit terrible, mais quelle nuit bienfaisante ! Elle a fixé, affermi ma résolution. Je veux mourir ! » (Les souffrances du jeune Werther – J.W. Goethe).

Chef d’œuvre du répertoire lyrique français, l’opéra Werther de Jules Massenet tire son sujet d’un des grands mythes du romantisme. L’Opéra national du Rhin en présente une version de concert avec dans le rôle-titre une nouvelle étoile au firmament des ténors : Pene Pati et, dans le rôle de Charlotte, la mezzo-soprano Adèle Charvet. Une production de l’Orchestre de Chambre de Genève.

À venir à l’Opéra national du Rhin : https://www.operanationaldurhin.eu/fr

THÉATRE, MUSIQUE : I’M DERANGED – MINA KAVANI

Maillon

Vendredi 31 janvier et samedi 1 février 19h

26€ à 6€ / Prévente : billetterie Maillon au guichet, par téléphone au n° 03 88 27 61 81, en ligne à l’adresse https://maillon.eu/

Une profonde césure traverse le parcours de Mina Kavani depuis qu’elle a quitté l’Iran des mollahs pour la France des libertés parce qu’elle rêvait d’un théâtre et d’un cinéma loin de la dictature et de la censure. Ayant laissé derrière elle le milieu intellectuel dans lequel elle a grandi, une vie de fêtes et de transgressions et de rêves d’émancipation, c’est maintenant de Téhéran qu’elle rêve. D’autant que l’exil est devenu entre-temps sans perspective de retour à cause d’un rôle dans le film Red Rose de Sepideh Farsi. I’m deranged est une tentative pour donner forme à ce déchirement, pour raconter la douleur et la vie suspendue. Seule sur scène, l’actrice dissèque son parcours et son sentiment d’exil en mêlant les registres oniriques, poétiques, grotesques ou encore surréalistes. Portée par la musique enveloppante de Siavash Amini, interdit quant à lui de quitter le territoire iranien, Mina Kavani nous fait entrer dans son coeur et sa tête dans la pénombre indécise de celle qui est dé-rangée mais lutte pour trouver sa place.

Présenté dans le cadre du Focus Premières du 24 janvier au 1er février.

Découvrez le Focus Premières et la seconde partie de saison du Maillon : https://maillon.eu/

DANSE : TO BE SCHIEVE OR A ROMANTIC ATTEMPT – FANNY BROUYAUX

La Pokop

Lundi 27 janvier 20h30

26€ à 6€ / Prévente : billetterie Pole-Sud au guichet, par téléphone au n° 03 88 39 23 40, en ligne à l’adresse https://www.pole-sud.fr/

Ancienne violoncelliste passée par P.A.R.T.S, l’école d’Anne Teresa De Keersmaeker, la Bruxelloise Fanny Brouyaux s’intéresse à l’un des aspects viscéraux du mouvement romantique : la corde sensible. À partir d’un patient travail rythmique plein de maîtrise, allant de la tension physique aux mécaniques des états émotionnels, naît la performance To be Schieve or A Romantic Attempt. Sur une bande son de Caprices pour violon solo de Niccolò Paganini, ce jeu de mot sur « Schieve », signifiant tordu ou fou en bruxellois, explore les frictions entre gestes techniques et mouvements incontrôlés qui la traversent lors de crises de spasmophilie : des gestes-mémoire permettant au corps d’expurger un stress post-traumatique. Spasmes et tremblements pulsionnels anarchiques s’enchevêtrent à une virtuosité lyrique pour détricoter les tensions qui habitent son corps.

Présenté par Pole-Sud dans le cadre du festival L’année commence avec elles, du 14 au 29 janvier 2025.

L’année commence avec elles, tout savoir sur le festival : https://www.pole-sud.fr/

PROJECTION : JULIE SE TAIT – LEONARDO VAN DIJL

Star

Séances cinéma à partir du 29 janvier

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma et https://www.cinema-star.com/

Julie, une star montante du tennis évoluant dans un club prestigieux, consacre sa vie à son sport. Lorsque l’entraîneur qui pourrait la propulser vers les sommets est suspendu et qu’une enquête est ouverte, les joueurs du club sont encouragés à partager leur histoire. Mais Julie décide de garder le silence…

Sans démonstration aucune mais avec audace, Julie se tait met le spectateur au centre du film. Un spectateur dont le regard est happé par le corps sportif et tendu qui d’évidence cache un secret. Un spectateur qui se met à soupçonner l’ancien entraîneur comme à se méfier du nouveau. Le doute plane et il mène l’enquête avec pour miroir le quotidien d’une sportive de haut niveau à qui l’on demande constamment l’excellence. Si Julie se tait traite des violences sexuelles dans le sport, il a également deux volontés majeures : faire un très beau film de cinéma et s’approcher au plus près de l’intime, ceci avec délicatesse et pudeur. La perfection, comme une volée de revers de Stefan Edberg.

À l’affiche des cinémas Star et Star St Ex : https://www.cinema-star.com/