Résister ? Fuir ? S’adapter ?

Quelles réponses et stratégies mettons-nous en œuvre de manière consciente ou inconsciente quand l’adversité se présente ?

Contestataires insoumis, opposants et rebelles, frondeurs à l’affront, protestataires, résistants, batteurs en retraite, fuyards, rois de l’esquive, adeptes du compromis… Cette semaine est à vous !

THEÂTRE : AND HERE I AM – AHMED TOBASI, HASSAN ABDULRAZZAK

TnS – Gignoux

Du mardi 25 au vendredi 28 février 20h et samedi 1^er mars 18h

32€ à 6€ / Prévente : billetterie du TnS au guichet, par téléphone au n° 03 88 24 88 24, en ligne à l’adresse https://tns.fr/

And Here I am est le geste de résistance d’Ahmed Tobasi, acteur palestinien et directeur artistique du Freedom Theatre du camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie. Né dans ce même camp, passé par la lutte armée, la prison, l’exil en Norvège, il a finalement choisi le théâtre plutôt que le front pour « rester en vie » et raconter les histoires de son peuple, aussi longtemps que possible. Revisité par l’auteur Hassan Abdulrazzak, Ahmed Tobasi incarne son propre rôle dans cette comédie politique qui donne à voir les luttes, les contradictions et les espoirs d’une jeunesse palestinienne en quête de liberté. Loin des clichés et des images toutes faites, c’est la recherche de la vraie vie qui est en jeu, le droit à prendre la parole et à se choisir un avenir.

L’actualité du TnS : https://tns.fr/

THEÂTRE : 18’34’’ – THOMAS GUERRY, BERTRAND GUERRY / CIE ARCOSM

TJP Grande Scène

Mercredi 26 février 15h, jeudi 27 février 10h et 14h30, vendredi 28 février 14h30 et 20h

21€ à 6€ / Prévente : billetterie du TJP au guichet, par téléphone au n° 03 88 35 70 10, en ligne à l’adresse https://tjp-strasbourg.com/

18’34’’ est une exploration des conséquences psychique d’un traumatisme à une époque de construction identitaire fondamentale : l’enfance. 18’34’’, c’est aussi le temps mis par Eliott pour arriver dernier au cross du collège. Et comme la lenteur est peu appréciée dans un monde de performance, voilà qu’on l’évite et que les humiliations s’enchaînent au point qu’il songe à la voie du retrait à la manière du Walden de Thoreau. Grâce à l’utilisation de la vidéo en direct, le chorégraphe Thomas Guerry et son frère réalisateur Bertrand Guerry ont imaginé pouvoir faire coexister au plateau deux trajectoires de vie au sein d’un même personnage. Entre cinéma onirique et rêverie incarnée par les corps, diverses façons d’être au monde se percutent dans une ode au ralentissement, à la contemplation intérieure et à l’imaginaire. Dans ce moment charnière de construction identitaire et sociale, qui est aussi celui de la remise en cause de l’ordre du monde, les voies détournées laissent espérer la résilience.

À partir de 9 ans.

Spectacles et ateliers à venir au TJP : https://tjp-strasbourg.com/

PROJECTION : GOSSES DE TOKYO – YASUJIRO OZU

Star St Ex

Vendredi 28 février et dimanche 2 mars 17h30

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma et https://www.cinema-star.com/

Difficile de faire sa place lorsqu’on déménage dans un quartier où la loi du plus fort règne parmi les enfants. Keiji et Ryoichi, deux jeunes frères épris de liberté, résistent avec malice et fraternité, et finissent par se faire respecter dans ces terrains vagues où les trains filent en aveugle entre les routes toutes tracées d’un avenir incertain.

Un jour ils découvrent que leur père, employé de bureau respectable et autorité qui leur impose de ne plus faire l’école buissonnière se conduit en laquais devant son patron pour être bien vu. Les deux enfants s’opposent alors à ce père dont ils ne peuvent supporter l’asservissement, fût-ce pour les nourrir et face à une injustice que les grands ingurgitent avec résignation, ils décident du haut de leur enfance, d’entamer une grève de la faim.

Cette œuvre explore, avec finesse, les dynamiques familiales et sociales du Japon des années 1930, à travers le regard de deux jeunes frères confrontés aux réalités du monde adulte. Le film est reconnu pour sa sensibilité et son humour subtil, caractéristiques du style d’Ozu.

Présenté en marge de Kinotayo, festival du cinéma japonais contemporain en France.

À partir de 8 ans.

À l’affiche au Star et au Star St Ex : https://www.cinema-star.com/

PROJECTION : LE MERAVIGLIE – ALICE ROHRWACHER

Le Cosmos

Mercredi 26 février 14h (grande salle), mardi 25 février 16h20 et dimanche 2 mars 16h (petite salle)

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma et https://cinema-cosmos.eu/

Avec ce film, comme avec le précédent, Alice Rohrwacher poursuit sa réflexion sur les transformations du monde en adoptant le point de vue d’une adolescente. Le tournage s’appuie sur une réalité documentaire très précise de sa région natale, l’Ombrie: monde rural et apicole où l’on suit, à la fin d’un été, la récolte du miel. Le film restitue le rythme des journées de travail tout en laissant la place à des moments de détente grâce auxquels Gelsomina découvre le tournage d’un jeu télévisé. Le film la montre alors prise dans une tension entre l’attrait pour un monde merveilleux suggéré par la télévision et la soumission aux volontés de son père, tenaillée par la réalisation de son désir d’émancipation dans un monde hostile. Plus largement, il s’ouvre à une réflexion sur la condition des femmes, les rapports d’autorité au sein de la famille, les menaces écologiques qui pèsent sur la nature et l’influence de la télévision sur nos vies. Des réflexions tissées dans un récit subtil où réalisme du travail de la ferme est interrompu par la poésie des surprises, des merveilles, qui révèleront à Gelsomina une part de son destin.

Le cycle #17 Méditerranée ! : https://cinema-cosmos.eu/

PROJECTION : JOHATSU, INTO THIN AIR – ANDREAS HARTMANN, ARATA MORI

Star St Ex

Jeudi 27 février 20h

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma et https://www.cinema-star.com/

Au Japon, des milliers de personnes disparaissent volontairement chaque année. Connues sous le nom de Johatsu ou « évaporées », elles abandonnent leur vie face aux difficultés rencontrées, parfois à l’aide d’agences spécialisée, pour commencer une nouvelle vie ailleurs, que ce soit à cause de dettes, d’une faillite ou de circonstances malheureuses. Par le prisme d’une gérante d’une société de déménagements de nuit, le film compose un portrait intime et sensible en forme de mosaïque décrivant un phénomène social touchant tous les milieux qui nous invite à une réflexion universelle sur notre rapport à la modernité. On y croise Sugimoto qui s’est caché des collecteurs de dettes après une faillite, Kanda qui a abandonné ses études pour vivre une existence nomade, Saita qui les aide à réaliser leur souhait, Goto qui engage un détective privé pour retrouver son fils… Une exploration de la psyché humaine qui hante l’esprit bien après le générique de fin.

Présenté dans le cadre de Kinotayo, festival du cinéma japonais contemporain en France.

À l’affiche au Star et au Star St Ex : https://www.cinema-star.com/