
Semaine du 7 au 13 avril 2025 : L'ART DE LA JOIE
Prenons exemple sur Modesta. Son ardeur. Sa force vitale inexhaustible. Sa violence et sa joie comme tirées de l’adversité. La transgression et la volonté infinie des transfuges… Oui à la transcendance, à la libération, à la foi rédemptrice.
LECTURE : L’ART DE LA JOIE – GOLIARDA SAPIENZA / CIE FACTEURS COMMUNS
MAMCS
Du samedi 12 avril 16h au dimanche 13 avril 16h
Entrée libre
« Le vent de ses yeux m’emporte vers lui, et même si mon corps immobile résiste, ma main se retourne pour rencontrer sa paume. Dans le cercle de lumière la vie de ma main se perd dans la sienne et je ferme les yeux. Il me soulève de terre, et dans des gestes connus l’enchantement de mes sens ressuscite, réveillant à la joie mes nerfs et mes veines. Je ne m’étais pas trompée, la Mort me surveille à distance, mais juste pour me mettre à l’épreuve. Il faut que j’accepte le danger, si seul ce danger a le pouvoir de rendre vie à mes sens, mais avec calme, sans tremblements d’enfance. »
L’Art de la joie, récit « anarchiste » et foisonnant qui embrasse tout le XXe siècle, est principalement le roman d’une vie, celle de Modesta, héroïne indomptable et magnifique animée d’une force vitale qui ne cède jamais. Au départ, ce n’est pas la joie, cela peut être la haine aussi, ce sont des choses très violentes, transgressives, la sexualité d’un bout à l’autre du livre, et la libération. Du chaos de son enfance aux hasards de la vie qui feront d’elle l’héritière insoumise d’une famille dégénérée de nobles siciliens, c’est à un apprentissage vital de la liberté que cette œuvre nous invite.
24h de lecture non-stop au musée pour célébrer l’épilogue de l’année Lire notre monde !
ire notre monde en détail : https://lirenotremonde.strasbourg.eu/
PROJECTION : LA JEUNESSE (LE PRINTEMPS) – WANG BING
Le Cosmos
Dimanche 13 avril 16h30
Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma et https://cinema-cosmos.eu/
À Zhili, centre de confection textile, les jeunes affluent de toutes les régions rurales du Yangtze. Ils ont 20 ans, partagent les dortoirs, mangent dans les coursives, travaillent sans relâche pour un jour élever un enfant, s’acheter une maison, monter leur propre atelier. Au fil d’un documentaire au long cours Wang Bing montre l’aliénation au travail et une jeunesse qui rayonne ! Ici, on écoute de la musique en travaillant, on badine, on jure, on discute, on se chatouille, on s’accorde de petites pauses, on se rend visite d’un dortoir à l’autre, on se laisse aller à de premiers amours. Malgré les normes sociales qui continuent de peser sur eux, ces jeunes travailleurs parviennent à trouver des terrains d’expérimentation et d’initiation, aussi bien sur le plan de l’amour que sur celui des droits – sujet auquel ils sont souvent plus sensibles que leurs aînés. Bien que dépendants de patrons peu scrupuleux et soumis à la rudesse des conditions de vie, ils expérimentent un espace où les critères de ce qui constitue un prix juste ou un bon travail peuvent, dans une certaine mesure, être débattus, évalués, négociés et soumis à l’intelligence collective, sans encourir de risques excessifs. Autant de possibles appréciés au temps du rétrécissement croissant de la parole publique à l’ère de Xi Jinping.
À l’agenda du Cosmos : https://cinema-cosmos.eu/
CONCERT : LES SEPT DERNIERES PAROLES DU CHRIST EN CROIX – LA CHAPELLE RHÉNANE
Ste Aurélie
Jeudi 10 avril 20h
20€ à 0€ / Prévente : billetterie du 5e Lieu au guichet et https://www.chapelle-rhenane.com
1ère parole : « Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font. »
2ème parole : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »
3ème parole : Jésus voyant sa mère, et auprès d’elle Jean, le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple: « Voici ta mère ».
4ème parole : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné? »
5ème parole : « J’ai soif »
6ème parole : « Tout est accompli. »
7ème parole : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. »
Rapportées par Les Évangiles, ces sept paroles, que Jésus avait prononcé alors qu’il était sur la croix sont un testament spirituel et en quelque sorte le résumé du christianisme.
Jouée pour le Vendredi Saint cette œuvre de sonates de Haydn est un véritable auto da fe, typique du baroque, autrement dit un exercice de pénitence et de de piété où parole et musique s’unissent pour produire un acte de componction semblable à celui qui transperça le cœur des premiers auditeurs de St Pierre, dans les Actes des Apôtres, pour les amener à la foi rédemptrice et à la transcendance.
Retrouvez la Chapelle Rhénane en ligne : https://www.chapelle-rhenane.com
PROJECTION : PIERRE FEUILLE PISTOLET – MACIEK HAMELA
Maison de l’Image
Jeudi 10 avril 18h30
Entrée libre
Un van polonais sillonne les routes d’Ukraine. À son bord, Maciek Hamela évacue des habitants qui fuient leur pays depuis l’invasion russe. Le véhicule, refuge éphémère, zone de confiance et de confidences laisse s’inventer les rêves et la possibilité de la vie.
« Enfant, si vous aviez dû donner une définition de l’inquiétude qu’auriez-vous dit ? Auriez-vous dit “« S’inquiéter, c’est quand ta grand-mère a peur. C’est quand elle a peur que ta maison soit frappée par une bombe ou une roquette ». Lorsque vous regardez un coucher de soleil, que voyez-vous ? Voyez-vous les flammes envahir un immeuble ? Le chemin emprunté par Maciek, bénévole-passeur, n’est pas une route linéaire tranquille et bien tracée, il est parsemé d’embûches, de blocs de béton, de mines, de ponts effondrés, d’inquiétudes, de passage de chars, de points de contrôle, de demi-tours… Face à tant de familles et d’histoires déchirantes, un besoin de souffle émerge. On parle alors de ses rêves, on regarde la mer en pensant à une future sortie familiale. On veut voir l’espoir, la vie, l’amour » Tënk.
Projeté dans le cadre du cycle « Traces de guerres », imaginé, programmé et animé par des étudiant·es en 3ème année de la licence « Cinéma et audiovisuel » à l’Université de Strasbourg.
Les projections et ressources en ligne du Lieu Documentaire: https://www.lelieudocumentaire.fr/
PERFORMANCE : GRENZ-THÉRAPIE – ABRIL PADILLA / LES CLANDESTINES
COOP – CRIC
Samedi 12 avril 18h, dimanche 13 avril 16h
8€ à 6€ / Prévente : https://www.facebook.com/CieLesClandestines/?locale=fr_FR
Grenz : la frontière, Granz en alsacien, simultanément limite et invitation au passage.
La compositrice Abril Padilla a proposé à la compagnie Les Clandestines de s’emparer de cette question de la frontière par le biais du jeu pour imaginer avec elle une performance musicale qui intègre aussi le corps et la parole. Un projet qui explore la création musicale, le mouvement et le passage d’une langue à l’autre. Les langues se croisent, se répondent, se superposent. Le son et les mots tissent des partitions inédites. La matière première est la langue d’auteurs tels que Eugen Gomringer, Michèle Métail, André Weckmann et Bernard Heidsieck. Les corps des artistes structurent l’espace et la notion de distance est mise en jeu par différentes propositions de mouvement (danse, interaction avec le public, manipulations d’objets…). C’est une expérience totale, à la fois visuelle et sonore, que le public est invité à vivre. Avec pour chaque édition, selon le contexte de la performance, des contours linguistiques, des créations musicales, un répertoire amenés à s’enrichir en invitant musiciens et artistes locaux à partager pour créer autour de ce qu’évoque, dans ce lieu précis, l’idée de «l’entre-deux» espace de la transformation. Et la dépasser.
En savoir plus : https://www.lesclandestines.fr/portfolio/grenz-therapie-performance/
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