Quand chaque jour étire ses présages de chaos. Quand l’avenir ne s’envisage plus que comme une inconnue embrassée de questions. Quand naviguer à vue devient le seul moyen d’avancer. Quand l’imaginaire penche pour d’énigmatiques créations. Quand tout simplement comme Blandine, on perd, on erre et on hésite par nature… c’est juste beaucoup de flou d’un seul coup !

THÉÂTRE : UNE VILLE – NOËMIE KSICOVA / GROUPE 48

TnS – Grüber

Mardi 10 et mercredi 11 juin 20h

32€ à 6€ / Prévente : billetterie du TnS au guichet, par téléphone au n° 03 88 24 88 24, en ligne à l’adresse https://tns.fr/

Pour Noëmie Ksicova le plateau est avant tout l’espace de questions qu’une fiction permet de déployer et de poser dans un espace collectif qui est celui du théâtre. Un lieu où accoucher de d’interrogations aussi vertigineuses soient-elles dans leurs complexités sans jamais qu’il soit question de répondre ou de dissiper les zones grises.

Une Ville c’est l’histoire d’un cirque itinérant qui perturbe inéluctablement les lieux qu’il traverse. Un cirque qui de place en place déploie la carcasse d’une baleine, immense caisse de résonance pour les questions surgies en contrebande des entrailles de la ville, comme autant de ferments de sédition qui viendront troubler l’ordre établi, faire dérailler le cours normal des choses. C’est ce moment de bascule, porté par la voix d’un prince-poète hypnotisant les foules, que nous invite à expérimenter Noëmie Ksicova dans cette adaptation du roman de László Krasznahorkai, La Mélancolie de la résistance.

Toutes les ressources en ligne du TnS : https://tns.fr/

PROJECTION : 1 RUE ANGARSKAIA – ROSTISLAV KIRPICENKO

Maison de l’Image

Mercredi 11 juin 18h30

Entrée libre

« Le 24 février 2022, je me suis réveillé dans mon appartement parisien : l’Ukraine est envahie à grande échelle par la Russie. Dix mois plus tard, je traverse l’Ukraine jusqu’à Dnipro, la ville où j’ai grandi, à une centaine de kilomètres du front, pour essayer de retrouver les souvenirs de ma vie passée. […] Ce que je raconte, ce sont toutes mes motivations, mes questionnements du début : revenir en Ukraine, s’engager ou non. Comme je le dis dans le film, je n’avais pas assez de courage pour tout lâcher. Faire le film, c’était aussi une manière de m’approcher du sujet, de m’imprégner très concrètement de ça. Je ne me sentais pas à l’aise avec le fait de rester complètement à distance et de ne pas avoir vu ça de mes propres yeux. C’est pour ça que je suis parti, mais je ne savais pas ce que j’allais tourner. C’était vraiment ce que j’attendais du film. Je me disais « je vais me débrouiller sur place, je vais trouver les fils qui manquent. »

Tout ce que je raconte, ce sont mes souvenirs. Parfois je prenais des notes, ou il y avait des phrases qui se formaient dans ma tête. C’est un film qui n’a pas été écrit du tout. Je connaissais juste le trajet, la trajectoire que j’allais parcourir. »

Au programme es projections du Lieu Documentaire : https://www.lelieudocumentaire.fr/

PROJECTION-RENCONTRE : HOMMAGE À PATRICK POIRIER

Le Cosmos

Lundi 9 juin 20h

Entrée gratuite, réservation conseillée sur https://cinema-cosmos.eu/

Philippe Poirier est connu comme musicien, membre fondateur de Kat Onoma, auteur de cinq albums solos, peintre, illustrateur, enseignant à la HEAR, scénographe et réalisateur. La vie l’a quitté soudainement le 28 avril dernier.

Cette soirée lui rend hommage avec la projection de quatre de ses films. On y retrouvera son inclination pour la poésie des univers énigmatiques, les rapprochements inopinés et un certain goût pour le flou qui convoquent les imaginaires.

Au programme :

Une séquence de 1928 (4 minutes, 2013) (montage d’images extraites du fonds Paul Spindler, MIRA)

Trop de lumière (5 minutes, 2021) (clip musical, autoproduit, musique coproduite avec Roméo Poirier)

Les aiguilles du passé (20 minutes, 2011) (création vidéo réalisée à partir de la performance donnée lors de l’édition d’Ososphère au Môle Seegmuller)

L’expérience intérieure (60 minutes, 2019) (documentaire écrit avec la collaboration de Jean-Luc Nancy, produit par Sancho&Co)

Cette soirée construite en partenariat Le Cosmos, Sancho&Co, Ososphère et Mira sera introduite par Gilles A. Tiberghien, philosophe et écrivain.

À l’agenda du Cosmos : https://cinema-cosmos.eu/

PROJECTION-RENCONTRE: SI CINÉMA – LA SÉLECTION DE LA HEAR

Le Cosmos

Mercredi 11 juin 19h30

Entrée gratuite, réservation conseillée sur https://cinema-cosmos.eu/

SI CINÉMA rend compte, avec les ressources infinies et indéfinies des étudiant·es et jeunes diplômé·es des écoles supérieures d’art et de design, des nouvelles formes et écritures par lesquelles le cinéma contemporain s’invente, et pose ainsi le cinéma au conditionnel. Un cinéma qui, dans ces écoles, relève autant de pratiques expérimentales de l’image et de la narration, de l’hybridation de formes, que d’approches plus académiques.

Cette soirée présente 8 films parmi les 30 que le festival a présentés au mois d’avril à Hérouville-Saint-Clair.

Nombre des films de la soirée questionnent un monde en crise où se multiplient chaos, dissolutions et inconnues.

Land of Têmêle, We Dêlême nous emmène où les frontières entre le réel et le virtuel se dissolvent à suivre les errances d’une jeune fille dans un univers numérique fragmenté aux paysages oniriques et labyrinthiques. Curfew night. Winter 2022/2023 explore l’instabilité émotionnelle et créative dans une Ukraine en guerre. Quand Un film de la politique : chronique de la Chine accumule les questions pour dire l’impossibilité d’un cinéma-vérité.

La séance sera entrecoupée d’échanges avec les réalisateurs et réalisatrices présent·es.

Le programme détaillé : https://www.sicinema.fr/?-Edition-2025-

PROJECTION-RENCONTRE : LE RENDEZ-VOUS DE L’ÉTÉ – VALENTINE CADIC

Star

Mardi 10 juin 20h15

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma et https://www.cinema-star.com/

Au cœur des Jeux Olympiques de Paris 2024, Blandine, 30 ans, est venue de Normandie pour assister aux compétitions de natation et retrouver une demi-sœur perdue de vue depuis 10 ans. Habituée au calme et à la solitude, elle découvre une ville bouillonnante dont elle n’a pas les codes. Au fil des jours, la jeune femme fait des rencontres, se perd, hésite, tente de (re)tisser des liens et de naviguer au cœur d’une ville enfiévrée par cet évènement hors normes. De Guillaume Brac à Éric Rohmer en passant par Jacques Rozier, Le Rendez-vous de l’été évoque toute une famille tendre du cinéma français. Il s’agit également d’un film superbe visuellement. Le feu d’artifice des olympiades, la lumière estivale, les longues nuits d’été, ce Paris qui au balcon semble à portée de main… Mais qui, au fil du film, regarde réellement les JO quand ce qui est raconté avec grâce c’est la vie qui se déploie autour – parfois plus à côté qu’autour ? Blandine, qu’on prend d’abord pour une Bécassine nunuche, en est le centre et le vrai cœur battant, même dans sa manière de « ne pas exister ». À la fois simple et plus complexe qu’on ne le croit. Comme lui dit innocemment sa sœur, la comparant à un bijou : « c’est transparent et opaque, ça m’a fait penser à toi ».

À l’agenda des cinéma Star et Star et Star St Ex : https://www.cinema-star.com/