Semaine du lundi 31 mai au dimanche 6 juin 2021 : On sort à l'intérieur !

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

Une semaine de soirées dans les salles, presque* comme au temps d’avant : concert intimiste de retrouvailles à la Laiterie avec H-Burns, Mithridate en reprogrammation exceptionnelle au TNS, musique de chambre schubertienne avec l’OPS à l’Aubette, incarnations énergiques des performances de Screws au Maillon… avant un week-end plus aéré en promenade dans l’éco-quartier Danube (une proposition du 5e Lieu)

*(accès en jauge réduite / placement assis distancié avec masque / horaires avancés)

CONCERT

H-BURNS & THE STRANGER QUARTET jouent Leonard Cohen

Laiterie / Vendredi 4 juin 18h45

20€ / 6€ (tarifs Carte Atout Voir et Carte Culture) / prévente : www.artefact.org uniquement

« You know who I am, You’ve stared at the sun, Well I am the one who loves, Changing from nothing to one » chantait Leonard Cohen dans Songs from a Room.

H-Burns s’est saisi de cette phrase pour la questionner sous forme de voyage initiatique afin de faire œuvre de transmission : sur les pas du poète, à travers les lieux où il a vécu et écrit, des bagel shops du plateau du Mont Royal aux premières nuits blanches de la rue Sainte Catherine de Montréal, du Chelsea Hotel aux collines d’Hollywood et jusqu’à son temple bouddhiste, H-Burns plonge le spectateur dans une époque et une vie qui valent d’être contées.

En cinquante années de carrière, Leonard Cohen, disparu récemment, a eu le temps de nous offrir à travers ses chansons une sublime poésie. Son héritage artistique et sa place dans l’histoire de la musique folk sont immenses. Une génération entière (celle des années soixante, de la libération culturelle et de l’émancipation sociale) a été marquée par des chansons comme Suzanne, So Long Marianne, The Partisan ou bien encore Avalanche. Mais Leonard Cohen a su aussi atteindre par la suite une nouvelle audience. Parmi elle, H-Burns qui compose, chante et interprète aujourd’hui inspiré du Canadien dont les textes et la musique ont baigné la jeunesse grâce aux disques qu’écoutaient ses parents. Transmettre le flambeau à la jeune génération tout en ravivant la mémoire de ceux qui ont grandi avec Leonard Cohen, est l’aspiration de ce nouveau concert  ou avec THE STRANGER QUARTET il revisite les dix premières années d’une oeuvre, des Songs du premier album à New Skin for the Old Ceremony.

Saviez-vous ?

H-Burns, « le plus américain des français » (dixit Les Inrocks), de son vrai nom Renaud Brustlein, est en fait originaire de Romans-sur-Isère

THÉÂTRE

MITHRIDATE – Racine / Vigner

TNS – Koltès

Lundi 31 mai 18h / Mardi 1 juin 18h / Mercredi 2 juin 18h Vendredi 4 juin 18h / Samedi 5 juin 16h / Dimanche 6 juin 16h / Lundi 7 juin 18h / Mardi 8 juin 18h

6€ à 28€ / Prévente : TNS et tns.fr

La pièce Mithridate – Jean Racine / Eric Vigner, initialement prévue au moins de novembre, annulée pour raison sanitaires vous est exceptionnellement proposée en reprogrammation du 31 mai au 8 juin 2021.

Création : 2020 TNS

DURÉE : 2h15

AGE : conseillé à partir de 15 ans

GENRE : Théâtre, tragédie en 5 actes. Texte en alexandrins de Jean Racine. Mise en scène et scénographie par Eric Vigner

ARGUMENT : Racine, quand il écrit cette pièce en 1672, s’inspire de la vie de Mithridate VI, qui régna jusqu’en 63 av. J. – C. sur le royaume du Pont − l’actuelle Turquie, la Crimée et de nombreuses régions au bord de la mer Noire − et reste célèbre pour avoir résisté à l’expansionnisme romain, mais aussi pour avoir accoutumé son corps à résister aux poisons (la mithridatisation). Racine situe l’action au dernier jour de sa vie : alors que Mithridate est déclaré mort, ses deux fils se disputent son royaume et la reine. C’était sans compter sur le retour surprise du roi… Éric Vigner engage cette œuvre crépusculaire, dans ses aspects les plus sombres pointant sur le dernier sursaut d’un homme hanté par sa disparition et celle du monde hellénistique, dont il est le dernier rempart. Et questionne ainsi : à l’heure de notre mort, quel regard porte-t-on sur notre vie, qu’avons-nous transmis ?

INTERPRETATION : La pièce réunit 6 comédiens d’exceptions couvrant 4 générations, dont Thomas Jolly et Stanislas Nordey dans le rôle-titre.

Le saviez-vous ?

Le metteur en scène et scénographe Eric Vigner est à l’origine plasticien de formation. La beauté plastique est l’un de ses axes de recherches pour aboutir à une mise en scène et une scénographie à la fois signifiante et poétique où rien n’est superflu ou approximatif. Dans cette pièce, pour tout décor ou presque, il met en place l’immense rideau fait d’un million de billes de verre qui avait été fabriqué en 2002 pour Savannah Bay, de Marguerite Duras, à la Comédie-Française.

ORCHESTRE

Musique de chambre « Les 6 à 7 de l’Orchestre »

L’octuor entre majesté et éternité : Passage éclair – Merlin + Octuor pour cordes et vents en fa M – Schubert / Orchestre Philharmonique De Strasbourg

Aubette / Mardi 1 juin 18h

10€ 6€ / Prévente : Orchestre Philharmonique de Strasbourg et  https://philharmonique.strasbourg.eu

Distribution : Charlotte JUILLARD, Thomas GAUTIER violons, Joachim ANGSTER alto, Fabien GENTHIALON, Olivier GARBAN violoncelles, Thomas KAUFMAN contrebasse, Sébastien KOEBEL clarinette, Rafael ANGSTER basson, Sébastien LENTZ cor.

L’Octuor de Schubert (œuvre de commande du comte Troyer), appelle une comparaison avec le septuor opus 20 de Beethoven. Tous deux sont composés par les instruments du quatuor à cordes associés à la clarinette, au cor, au basson et à la contrebasse. Schubert y ajoute simplement un second violon. Leurs architectures offrent une symétrie quasi parfaite : même nombre de mouvements, même alternance dans les tempos, même plan tonal. Cependant, alors que l’œuvre de Beethoven se tourne vers les effets classiques de la sérénade pour donner naissance à un divertissement agréable, Schubert cherche à ouvrir son octuor jusqu’à lui donner une ampleur symphonique. Les interventions de la clarinette ou du cor laissent croire à une volonté de développements pour solistes et les larges déploiements renvoient à une épopée symphonique. »

Sans entrer dans le détail des six mouvements de cette œuvre-fleuve (près d’une heure de musique), reconnaissons en effet qu’elle dépasse à bien des égards le simple divertissement. On y trouve certes de nombreux signes de mélancolie, mais, hormis l’introduction lente du dernier mouvement, qui surprend par son climat lourd et angoissé, le tragique en est absent. Le choix de la tonalité de fa majeur, qui en 1824 tranche résolument sur toutes les tonalités mineures de ses œuvres instrumentales contemporaines, manifeste de la part de Schubert « une volonté de bonne humeur et de bonhomie » qui se vérifie largement tout au long de la partition. À défaut, donc, de nous plonger dans des abîmes de profondeur expressive, cet octuor émerveille par un ensemble de qualités assez rare : une ordonnance générale supérieurement maîtrisée, alliant remarquablement variété et unité d’inspiration ; un grand raffinement, en même temps qu’une certaine exubérance, dans le traitement de la couleur sonore, avec, certainement pour le plus grand plaisir du commanditaire, une place toute spéciale faite à la clarinette, mais aussi au cor qui ajoute à l’ensemble de délicates teintes « romantiques » ; et un charme général des plus subtils, qu’on ne saurait ramener à la seule grâce mélodique, et qui s’exprime notamment dans les deux mouvements lents : l’andante, avec ses sept variations pleines d’invention et de malice mettant tour à tour en valeur chacun des instruments ; et plus que tout l’adagio, mouvement d’une beauté confondante avec son thème sublime qui s’étire à la clarinette, et d’autant plus touchant que son déroulement s’accompagne d’un net  sentiment de fragilité.

Le compositeur Raphaël Merlin, ici à l’honneur, a pris pour inspiration de sa toute récente création Passage Eclair, l’octuor (8) de Schubert où trois (3) instruments à cordes agissent comme une toile de fond pour cinq (5) instruments à cordes, ce qui est conforme aux lois de l’acoustique et de la dynamique mais donne néanmoins à l’ensemble une tonalité relativement sombre. On a ainsi les nombres 3, 5, 8, qui évoquent la suite de Fibonacci (qui comme le nombre d’or, sous-tend de nombreuses œuvres passées et contemporaines) et lui permettent de s’y référer pour construire sa composition. La temporalité de cette suite (1, 2, 3, 5, 8, 13, 21…) inspirant la temporalité musicale, en réfère à l’accélération de l’histoire, et par là, à questionner la durée de la vie humaine sur la terre

Le saviez-vous ?

Raphaël Merlin est un jeune compositeur né en 1982. Il est également violoncelliste membre du Quatuor Ébène et chef d’orchestre

DANSE CIRQUE

SCREWS – Alexander Vantournhout / not standing

Maillon

Jeudi 3 juin 19h / Vendredi 4 juin 17h30 et 19h30 / Samedi 4 juin 17h et 19h / Dimanche 6 juin 11h

6€ à 12€ / Prévente Maillon et maillon.eu  

Création 2019

Genre : Danse, cirque

Durée : 1 heure

Age : dès 12 ans

Chorégraphie : Alexander Vantournhout

Performers (au nombre de 5) : Alexander Vantournhout, Emmi Väisänen, Petra Steindl, Jessica Eirado Enes, Felix Zech, Axel Guérin, Hendrik van Maele, Alexandros Anastasiadis (selon disponiblités)

Dans Screws, les relations entre corps et objets sont bouleversées. Le mouvement se fait sous l’emprise de l’objet coupé de sa fonction habituelle, c’est lui qui impulse, propulse, contrôle ou dévie le corps. Alexander Vantournhout s’entoure d’artistes virtuoses pour explorer le potentiel créatif des particularités et des limites de l’anatomie humaine. Cinq micro-performances émergent ici et là, dans différents espaces du Maillon, où le public est invité à déambuler. Tantôt chorégraphie collective, tantôt duo original ou solo précis, la performance in situ prend la forme d’un parcours de découverte, mêlant cirque et danse, corps et objets.

Le saviez-vous ?

Né en 1989 Alexander Vantournhout est un jeune chorégraphe belge formé au cirque (jonglage, acrobatie, roue) puis à la danse contemporaine danse contemporaine à l’école P.A.R.TS., puis à l’improvisation avec Steve Paxton et Lisa Nelson. Son langage scénique atypique se démarque par sa grande vivacité, tant sur le plan corporel que sur le plan spirituel.

VISITE

Et pour finir la semaine, l’appel d’air du week-end avec : LA VISITE DANUBE, UN ÉCO-QUARTIER

LE 5E LIEU

RDV pont Winston Churchill, à l’angle de l’allée Crabbé  / Samedi 5 juin 14h

5€ / Prévente 5e Lieu et https://5elieu.strasbourg.eu

À partir de 10 ans

Durée : 1h30
Cette visite guidée en extérieur vous présentera un quartier en plein développement. L’éco-quartier Danube s’élève sur l’axe des Deux-Rives. Conçu dans une démarche d’urbanisme durable, ce nouveau quartier a constitué un terrain d’expérimentation pour différents projets d’habitat écologique, dont 6 projets d’habitat participatif. Techniques et modalités de construction innovantes, dynamiques citoyennes et mobilités douces sont au programme de ce parcours.

 Le saviez-vous ?

La tour Elithis, édifice phare de l’éco-quartier est la première tour de logements à énergie positive au monde.

COVID-19

Attention : Dans le contexte de crise sanitaire liée au COVID-19, un certain nombre d’événements annoncés dans le calendrier ont été annulés et/ou reportés. En ce temps de nouveau confinement, cette publication des «coups de cœur» sur le site internet et la page Facebook du 5e Lieu se verra comme une invitation au voyage même de chez vous ! Nous continuons à être prêts de vous, et à vous offrir une visibilité sur le panorama de la vie culturelle strasbourgeoise !

#StrasbourgCultureChezVous