CONVERSATIONS DE SALON, et autres courts métrages regroupés sous le corpus « Ma famille libanaise » – Danielle Arbid

Cinéma Odyssée / Vendredi 25 juin 19h

Prévente et tarifs de l’Odyssée

Liban / France – 2004-2021 – 3h05 env. – VOST

Projection-rencontre en présence de la réalisatrice

Présenté dans le cadre du Festival ARSMONDO LIBAN 2 10-27 juin 2021 (proposé par l’Opéra National du Rhin).

Elles vont toujours par quatre, toujours dans le même décor, deux fauteuils, une table basse et un canapé. Les têtes changent suivant les jours, le cadre jamais. Nous sommes à Beyrouth, chez une riche famille chrétienne. Tous les jours, à seize heures, la maîtresse de maison (la mère de la réalisatrice) reçoit ses amies pour les confidences les plus débridées… « Ma famille libanaise est un portrait fragmenté de ma famille et de mon entourage, au Liban, pays d’où je viens. C’est un arbre généalogique sous différentes formes. Depuis quelques années déjà, je fais de ma chronique familiale un motif à explorer. Un recueil de courts métrages qui flirtent avec le genre, qui mettent en scène un univers intime, mon monde cher et perdu. Dans la série Conversations de salon en six épisodes, je confronte ma tante Lili et ses amies à l’heure du café, comme dans un mini théâtre cacophonique […] Je documente une expérience intime, comme disait Chantal Akerman, « avec ce qu’il y a ». Surtout, j’expérimente de nouvelles formes de récits. Et j’essaie de recomposer ma famille qui s’éloigne comme un bateau à l’horizon… Avec ses failles, sa fureur et sa beauté. Et peut-être que je terminerai par un autoportrait qui rejoindra cet organigramme. » Danielle Arbid.

Le saviez-vous ?

Danielle Arbid a reçu le Léopard d’Or pour Conversations de salon au festival de Locarno en 2004.

INFLAMMATION DU VERBE VIVRE – WAJDI MOUAWAD (reprogrammation exceptionnelle)

TNS – Koltès / Samedi 26 juin 19h, dimanche 27 juin 15h, mardi 29 juin 19h, mercredi 30 juin 19h, jeudi 1 juillet 19h, vendredi 2 juillet 19h

6 à 28€ / Prévente : Billetterie TNS, au guichet ou par téléphone au 03 88 24 88 24 ou en ligne sur www.tns.fr

Genre : Théâtre

Crée : en 2015

Interprétation : Dimitris Kranias et Wajdi Mouawad

Durée : 2h15

Public : adultes et adolescents

Alors qu’il projette de mettre en scène Philoctète de Sophocle dans la traduction en cours du poète Robert Davreu, Wajdi Mouawad apprend la mort de ce dernier. Cet évènement le conduit à renoncer au projet, et à écrire à la place « à partir de ce qu’il vit ». L’origine du texte étant ainsi elle-même issue à la fois d’une problématique de mots et de maux.

La pièce prend alors la forme d’un récit de voyage de deuil sur les traces de Philoctète.

Et voilà comment un Wahid en désarroi, interprété par Wajdi Mouawad, nous embarque dans un avion vers une Grèce en pleine crise pour une épopée bouleversante. On le suit dans sa quête, ses errements, ses rencontres, ses interrogations (sur le deuil, les origines, le sens de l’existence…) jusqu’à Lemnos où Philoctète survécut dans une solitude absolue. Sa quête du sens de sa vie, se poursuit par une interrogation des morts dans le monde d’Hadès (autre image du désarroi d’un monde en crise) jusqu’à la redécouverte, au terme du parcours, d’un possible sentiment de vie.

Le saviez-vous ?

Pour lui servir de guide dans l’élaboration de cette pièce, Wajdi Mouawad s’est remémoré cette phrase d’Armel Guerne : « Toutes nos vicissitudes sont des matériaux dont nous pouvons faire ce que nous voulons » (Novalis, Les Disciples à Saïs, traduction et préface d’Armel Guerne / Poésie/Gallimard).

LE ROMAN FACE À L’HISTOIRE, RENCONTRE AVEC ELIAS KHOURY

Opéra National du Rhin / Dimanche 27 juin 11h

Gratuit / Réservation : https://bibliotheques-ideales.strasbourg.eu

Présenté dans le cadre des BIBLIOTHEQUES IDEALES  25-27 juin 2021

Romancier puissant et passionnant, essayiste et critique exigeant, intellectuel engagé dans la vie publique, l’écrivain libanais Elias Khoury est l’un des plus importants auteurs arabes contemporains. À partir du milieu des années 1970, avec des livres comme La Petite montagne, La Porte du soleil, Sinalcol et plus récemment Les Enfants du ghetto : je m’appelle Adam, il a été de ceux qui ont largement contribué à réinventer la forme romanesque ou, pour le formuler autrement, il a été prépondérant dans la naissance de l’art contemporain du roman avec des fictions qui ont souvent pour contexte la guerre civile du Liban ou la Nakba, la « catastrophe », le déplacement forcé de plus de 700 000 Palestiniens au moment de la création de l’état d’Israël en 1948. Il est aujourd’hui un auteur de référence dans tout le monde arabe et au-delà, ce qui lui a valu de nombreuses invitations à enseigner dans de prestigieuses universités américaines et européennes.

Au cours de cette rencontre ponctuée de lectures, Elias Khoury parlera de ses romans et de l’évolution de la littérature arabe au cours des cinquante dernières années. Il sera accompagné de son éditeur en France, le remarquable directeur de la collection Sindbad d’Actes Sud, Farouk Mardam-Bey.

Le saviez-vous ?

Vous pourrez retrouver l’auteur en soirée de ce dimanche en introduction de la projection de La Porte du Soleil. Ce film fleuve de 4h38, présenté à l’Odyssée dans le cadre d’Arsmondo Liban 2, a été adapté du roman La Porte du soleil sur proposition d’ARTE, avec le concours de l’écrivain, par le réalisateur égyptien Yousry Nasrallah qui en a livré une superbe version cinématographique.

Si cette grande fresque évoque l’exil forcé des Palestiniens et leur destin à la suite de la création d’Israël en 1948, il n’est pas un film de propagande ou un film politique. C’est bien plutôt celui d’aventures humaines bouleversantes, de personnages qui vivent, rêvent, aiment, espèrent, malgré les violences de l’Histoire.

Pour la première fois un film de fiction donne à voir la tragédie des Palestiniens dans les années qui ont scellé leur destin. Comme l’a bien décrit la critique Antonia Naïm, ce film « est une marée. Il nous invite à un double mouvement – départ et retour, mot et image, rêve et réalité, sens et chair, femme et homme -, mêlant le flux, éclairant les complexités. En cela, il interprète justement un roman, un roman fondateur. »

LABO 6 – DES LABORATOIRES POUR EXPLORER LES RECITS DU FUTUR

Maillon / Samedi 26 juin 17h + 20h

Présenté dans le cadre du Festival LES NARRATIONS DU FUTUR 18-27 juin 2021, à l’initiative conjointe du Maillon et du TJP

Entrée libre

Genre : Rencontre, débat, discussion

Public : Adulte

Durée : 2x 1h30

Dans une démarche collaborative, six groupes de travail composés de quatre personnes forment des laboratoires. Trois jours durant, les participant·e·s se rencontrent pour réfléchir et pratiquer ensemble. Quels nouveaux récits fabriquer pour penser et construire une société plus désirable ? Quelles transitions collectives ? Étudiant·e·s en art, chercheur·euse·s en sciences humaines et expérimentales, éducateur·rice·s, chef·fe·s d’entreprise, artistes, agriculteur·rice·s, soignant·e·s, militant·e·s d’associations… divers acteur·rice·s de la société civile interagissent et croisent schémas de pensée, méthodes et pratiques. À la recherche d’un langage commun, ils cheminent ensemble, avant de partager avec vous leurs recherches de nouveaux imaginaires !

Également repéré dans le cadre des Narrations du Futur, pour sa dimension poétique :

QUELQUE CHOSE S’ATTENDRIT – RENAUD HERBIN / TJP

Maillon / Samedi 26 juin 17h 17h30 18h 21h 21h30 22h / Dimanche 27 juin 14h 14h30 16h30 17h 18h30

5€ / Prévente billetteries Maillon et TJP: TJP :au guichet ou par téléphone au 03 88 35 70 10 ou en ligne à l’adresse tjp-strasbourg.com ///Maillon : au guichet ou par téléphone au 03 88 27 61 81 ou en ligne à l’adresse maillon.eu

Genre : Poésie sonore et visuelle

Public : dès 15 ans

Durée : 15 mn

Quelque chose s’attendrit est un court poème sonore et visuel, chuchoté à l’oreille et aux yeux des spectateurs, comme une caresse ou un rêve éveillé. Quand un être humain minuscule est confronté aux échelles de l’infinie lumière, sans bord ni autre limite que la feuille suspendue d’un écran, les principes archaïques de l’optique révèlent des réalités secrètes. Cet être explore un monde renversé où la pesanteur nous entraîne vers le haut et où le flou est la règle, le net l’évènement. Un poème comme une mise au point sur notre sentiment d’exister, au bout de nos fils, à l’origine du souffle et du mouvement, à la naissance de la vie.

Le saviez-vous ?

Le Festival Les Narration du Futur est aussi l’occasion a contrario de notre optique sélective dédiée aux mots, de se rendre compte que bien des modes de ces nouvelles narrations s’en passent volontiers.

Retour sur Terre – Geneviève Wendelski

Tour du Schloessel Strasbourg-Koenigshoffen / dimanche 27 juin 15h

5€ à régler sur place / Réservation à effectuer en amont au 5^e Lieu, au guichet ou par téléphone au 03 88 23 84 65

Genre : conte-performance-jeu

Age conseillé : dès 12 ans

Durée : 1h30

Présenté dans le cadre du Festival COULEURS CONTE 23 juin – 11 juillet 2021

Tel un jeu de rôle, le public est invité à un spectacle-jeu dont il est le héros. Le terrain de jeu de l’histoire prend la forme d’un territoire imaginaire et de photographies de ce monde. Grâce à de surprenantes propositions de jeu libératrices d’imaginaire, une nouvelle histoire du futur se raconte ensemble, avec la conteuse.

Le saviez-vous ?

Au 5^e Lieu, espace dédié à la mise en valeur du patrimoine de l’Eurométropole, des documents vous permettent d’en savoir plus sur la Tour du Schloessel.

Attention : Dans le contexte de crise sanitaire liée au COVID-19, un certain nombre d’événements annoncés dans le calendrier et/ou dans nos « coups de cœur »  peuvent être annulés et/ou reportés. Il est important de se renseigner en amont de la date de l’évènement, pour s’assurer de son maintien. Notre souhait est de vous donner une visibilité sur le panorama de la vie culturelle strasbourgeoise !

#5eLieu