Semaine du 3 au 9 mars 2025 : ET TOUJOURS ON ESPÈRE QUE CE SOIT LA DERNIÈRE FOIS

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

Françoise, Majda, Haidi, Monika, Edith, Michèle, Éveline, Fabienne… elles sont nous tous·tes. À leur image et au milieu d’elles, portons haut encore une fois la Journée internationale des droits des femmes.

CONVERSATION : UN FÉMINISME DÉCOLONIAL – FRANÇOISE VERGÈS

Syndicat Potentiel

Jeudi 6 mars 17h

Entrée libre

Dans le débat public, être décolonial est une infamie ; dans les universités, dans les partis de gauche, les associations féministes, partout on traque une « pensée décoloniale » funeste pour le vivre-ensemble. Dans son livre Un féminisme décolonial (2019) Françoise Vergès élucide l’objet du scandale: en se situant du point de vue des femmes racisées et en dénonçant un capitalisme racial et patriarcal, elle fait la critique d’un féminisme occidental et bourgeois qui cherche à donner des leçons aux femmes racisées plutôt qu’à les émanciper.

À travers cet échange l’historienne et politologue partage ses réflexions sur un féminisme qui viserait à atteindre la convergence des luttes – contre le sexisme, le racisme, le capitalisme, l’impérialisme et tous les reliquats de l’idéologie coloniale ; une invitation à renouer avec l’utopie du féminisme, au sens d’un imaginaire capable de transformer nos sociétés.

Sur une proposition de Makay’Art.

L’actualité du Syndicat Potentiel : http://syndicatpotentiel.free.fr/

PROJECTION-RENCONTRE : LES FILLES DU NIL – AYMAN EL AMI, NADA RIYADH

Star

Mercredi 5 mars 20h15

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma et https://www.cinema-star.com/

Que de chemin parcouru depuis El-Barsha, petit village situé dans le sud de l’Egypte, à environ 200 kilomètres du Caire… C’est là que les cinéastes égyptiens Nada Riyadh et Ayman El Amir ont rencontré, en 2017, un groupe de jeunes femmes coptes pratiquant le théâtre de rue pour exorciser les maux dont elles souffrent : mariages précoces, harcèlement, contrôle des corps… Devant les habitants médusés ou hostiles elles vident leur sac, scandent leurs slogans, certaines en robes ou les bras nus. Elles font du bruit dans tous les sens du terme avec leurs percussions, darboukas et autres maracas et rien, ni les insultes ni les pierres, ne les empêche de continuer.

Les réalisateurs parlent d’un « petit miracle » lorsqu’ils évoquent l’incroyable expérience qui a donné naissance à leur documentaire. Tourné sur plus de quatre ans, il se dévore comme une mini-série ou la spontanéité illumine et envahit chaque plan.

Film suivi d’un échange avec Patricia Caillé, spécialiste des cinémas maghrébins (Unistra) et des membres du Collectif 50/50.

À l’affiche au Star et au Star St Ex : https://www.cinema-star.com/

CONTES : DRAG’LISEUSE – NÖXIMÄ MARLEY

TJP – Petite Scène

Mardi 4 mars 10h et 14h30, mercredi 5 mars 15h, samedi 8 mars 11h30 et 14h, dimanche 9 mars 14h

21€ à 6€ / Prévente : billetterie du TJP au guichet, par téléphone au n° 03 88 35 70 10, en ligne à l’adresse https://tjp-strasbourg.com/

Inspirée des Contes à Paillettes, menés depuis quelques années par le collectif queer de drag queens parisiennes Paillettes, Nöxïmä Marley propose un show détricotant les clichés des contes pour enfants. Une manière d’explorer sur talons hauts et habits d’apparat les questions d’égalité, d’inclusivité et de différence en relookant les rôles habituels des histoires. Ici, les sorcières sont malicieuses et les princesses prennent leur destin en main pour partir à l’aventure. Quant aux princes, ils ne sont pas forcément charmants-charmants !

« Mother » de la House of Marley, Nöxïmä Marley est à la tête de la principale maison de drag-queen strasbourgeoise. Cette drama queen est la maîtresse de cérémonie d’un florilège d’événements célébrant un art sans frontière autour de l’acceptation de soi et de la différence, où chacun·e peut s’inventer et être ce qu’il·elle veut.

Un spectacle adapté aux enfants à partir de 5 ans, présenté dans le cadre des Micro Giboulées du 4 au 9 mars.

Spectacles et ateliers à venir au TJP : https://tjp-strasbourg.com/

PERFORMANCE-CONCERT : VOIX DE VOYAGEUSES – KAPITOLINA TSVETKOVA / HANATSUMIROIR

5e Lieu

Samedi 8 et dimanche 9 mars à 14h et 15h30

Entrée libre

Elles, ce sont des femmes qui ont traversé des frontières, des voyageuses aux récits multiples, physiques et intérieurs. Elles sont nous tous·tes…

Le projet Voix de voyageuses est le fruit d’actions menées à Strasbourg par HANATSUmiroir en partenariat avec l’association Plurielles et La Clé des Champs.

À partir de ce matériel Kapitolina Tsvetkova a créé une installation visuelle et sonore qui met en lumière les témoignages récoltés en un portrait sensible et poétique. L’installation sera visible au 5e Lieu toute la semaine du mardi 4 au dimanche 9 mars, mais ne manquez-pas la version performée du week-end !

Depuis 2010 HANATSUmiroir développe un répertoire contemporain outil poétique de lien entre les cultures et les pratiques. Ensemble à géométrie variable dont le travail se répartit entre recherche, création et répertoire, il construit des situations scéniques propices aux nouvelles formes d’écoute des musiques de notre temps.

Plurielles accueille les femmes immigrées du quartier Gare et de l’Eurométropole et leurs familles, et les accompagne vers l’autonomie et l’acquisition d’une citoyenneté de plein droit.

Tout savoir sur les « Rendez-Vous » du 5e Lieu : https://5elieu.strasbourg.eu/2024/12/voir-le-programme-rendez-vous/

PROJECTION-RENCONTRE : MAUVAISES FILLES – ÉMÉRANCE DUBAS

BNU

Jeudi 6 mars 20h

Gratuit sur réservation à l’adresse https://www.bnu.fr

« Tout a commencé grâce à ma rencontre avec l’historienne Véronique Blanchard. Elle rédigeait alors sa thèse de doctorat Mauvaises filles : portraits de la déviance féminine juvénile (1945-1958) soutenue en 2016 et publiée en 2019 sous le titre Vagabondes, voleuses, vicieuses. En prenant connaissance de ses travaux, j’ai immédiatement cherché à mettre en lumière ces invisibles de l’Histoire sur grand écran ».

Avec Mauvaises Filles, Émérance Dubas brosse le portrait bouleversant de ces femmes et retrace avec une grande sensibilité d’écoute la violence d’une histoire du féminin. Insoumises, rebelles, incomprises ou simplement mal-aimées… comme tant d’autres femmes en France, Édith, Michèle, Éveline et Fabienne ont été placées en maison de correction à l’adolescence. Aujourd’hui, portées par une incroyable force de vie, chacune raconte son histoire et révèle le sort bouleversant réservé aux « mauvaises filles » jusqu’à la fin des années 70. Un documentaire particulièrement touchant qui est aussi un récit dédié à celles qui n’ont pas pu parler.

Présenté en présence de la réalisatrice dans le cadre de Vrai de Vrai – Les étoiles du documentaire de la SCAM du 5 au mars.

L’action culturelle de la BNU vous propose : https://www.bnu.fr

Vrai de Vrai, le programme : https://www.lelieudocumentaire.fr/