De l'Alsace au monde
Lieu
Strasbourg
Dates
Prix
Visite libre
Tarif plein : 4,00 €
Tarif réduit : 2,00 €
Visite commentée (sur inscription sur bnu.fr) :
tarif plein : 6.00 €
tarif réduit : 4.00 €
Tarifs réduits pour :
-Les personnes de 16 à 25 ans
– Les titulaires du Pass’BU Alsace et du Pass’Campus Alsace
– Les membres de l’Association des Amis de la Bnu (AABNU)
Gratuité pour la visite libre (non commentée) :
– Les personnes de 15 ans et moins
– Les titulaires de la carte « culture Bnu » (cf. bnu.fr)
– Les bénéficiaires des minimas sociaux et demandeurs d’emploi
– Les groupes scolaires et étudiants (encadrés par un enseignant)
Dans le cadre de la programmation de l’année Strasbourg capitale mondiale du livre de l’UNESCO placée sous le thème « Lire notre monde ». La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg a souhaité rendre hommage aux Archives de la Planète, l’une des entreprises précurseur des objectifs actuels de l’UNESCO : « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion ». Albert Kahn, banquier, mécène et philanthrope a lancé à partir de 1908, le projet des Archives de la Planète, une œuvre grandiose, qu’il ne put mener à son terme en raison des conséquences de la Crise de 1929. Avec ce projet, Albert Kahn a cherché à photographier, filmer les hommes et les femmes à travers le Globe « pour mieux tenter de mutualiser leurs proximités, tout ce qui assemble dans la différence, tout ce qui fait monde, au moment où, justement, une certaine expérience du monde semble vouée à disparaître ». Son projet s’inscrit à la fois dans une volonté humaniste de documenter et de conserver la trace d’un monde dont il pressent la fragilité et la disparition alors que l’industrialisation, la modernisation ou les prémices de la mondialisation exercent leurs conséquences sur les modes de vie de la population mondiale.
Les grands principes au cœur du projet d’Albert Kahn entrent aujourd’hui en résonance avec la volonté affichée dans le cadre du label Capitale mondiale du livre de « lire notre monde ». C’est, en effet, le cœur du projet des Archives de la Planète. De nombreux opérateurs, hommes et femmes, ont été chargés de parcourir le monde avec pour mission de se concentrer sur : “les monuments, palais, monuments religieux ou équivalents, cimetières, types d’hommes, hommes célèbres, types de maisons, décoration intérieure ou extérieure, types d’ameublement, vêtements uniformes divers (civils et militaires), bijoux, armes, etc. Ustensiles de cuisines, etc. Métiers manuels etc. Industries locales, etc. Aspect général des agglomérations urbaines, etc. Champ-culture-enclos, etc. Routes-rues-jardins-cours, etc.”, les aspects communs de la vie quotidienne qu’ils devaient documenter avec les moyens modernes de l’époque pour en conserver la trace. En effet, « Albert Kahn croit en l’expérience visuelle instrumentée au même titre Le projet d’Albert Kahn suscite aussi en nous, plus de cent ans plus tard, ce même questionnement sur un monde en transition. La disparition progressive de certains modes de vie, la nécessaire adaptation aux changements environnementaux en cours, l’invention de nouveaux modèles, sont autant de thématiques présentes dans les clichés des Archives de la Planète qui entrent en résonnance avec notre époque contemporaine. L’objectif de l’exposition présentée à la Bnu avec le soutien du Musée Albert Kahn du département des Hauts-de-Seine, est ainsi de rappeler aux publics des événements Strasbourg, capitale mondiale du livre, le destin et le projet d’Albert Kahn mais aussi d’ouvrir des perspectives de réflexion face aux grands enjeux politiques, démocratiques, humains ou environnementaux de notre époque.
Le parcours de l’exposition présentée à la Bnu souhaite proposer à un vaste public une découverte du projet des Archives de la Planète porté par Albert Kahn et par Jean Brunhes. Il proposera dans un premier temps, une mise en lumière des liens entre l’Alsace, région natale d’Albert Kahn et le projet de conservation des images de ce monde en bouleversement. Une sélection d’images tirées des missions alsaciennes des 1917 et 1919-1920 permettra de mettre en lumière à la fois les objectifs ethnographiques du projet ou la volonté de mettre en lumière les paysages des régions étudiées. Mais les commissaires mettront également en valeur, d’une part l’intérêt particulier consacrée aux « provinces perdues » puis recouvrées, notamment en soulignant un aspect encore peu étudié des Archives de la Planète : la captation d’un monde dont la destruction est déjà à l’œuvre après la catastrophe de la Première Guerre mondiale. Le parcours mettra ainsi en avant ce lien très fort, en particulier dans les missions photographiques menées en Alsace entre la persistance des ruines et l’objectif de captation du monde. Après cette première approche via l’angle de l’Alsace, le visiteur sera invité à parcourir un espace offrant un panorama, nécessairement rapide et non exhaustif de la richesse des images des Archives de la Planète, de leur diversité et de la multiplicité des thèmes abordés. Enfin, la dernière partie de l’exposition proposera une ouverture contemporaine et un espace réflexif sur l’évolution de notre monde. Cent ans après le voyage d’Albert Kahn au Japon, Adrien Genoudet et Margot Lançon, se sont rendus dans ce pays afin de porter une du projet kahnien mais aussi une interrogation quant à l’évolution de notre monde face aux enjeux contemporains. L’inquiétude de la disparition du monde que présentait Albert Kahn s’est concrétisée par les grandes catastrophes du XXe siècle, plus particulièrement au Japon. Cette crainte se prolonge après Fukushima ou dans le contexte actuel d’instabilités géopolitique et environnementale.
Le projet d’exposition s’appuiera également sur un dispositif pédagogique permettant d’envisager l’accueil de groupes scolaires de différents niveaux.
du lundi au samedi de 10h à 19h et le dimanche de 13h à 18h
6 place de la république
Trams : B, C, E, F arrêt République
Bus : 6, 72 et 15A : arrêt République
Vélo : parking devant la BNU
Accessible aux personnes à mobilité réduite.
Loupe et machine à lire sont à la disposition des personnes malvoyantes.
Les chiens-guides sont autorisés dans l’enceinte de la bibliothèque.
Accompagnement personnalisé possible sur RDV.