6 - 12 juin 2022 : Héliotropisme

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

Soleil en tête. Lumières éclatantes, chaleurs enivrantes, plein air aux longs soirs du jour. Envies d’été. Entêtantes à confisquer désirs et curiosité des esprits habituellement aux aguets…

Pour faire concurrence au farniente : cinq propositions à l’énergie bien solaire.

Soleils de fictions, étés de procuration, vrai azur à l’affiche, tant est prisée des artistes et acteurs culturels la mine inspirante des cultures en contrées insolées.

Seront de la partie : les amants du soleil de Vérone et leurs interprètes étoilés, Alger la blanche en théâtrale Superstructure, une soirée de transe Orient-house, l’art de l’ancienne Phénicie et, entre bleu du ciel et chaleurs rémanentes, le tourbillon d’intenses et Perse-cussifs courants sonores.

CONCERT : ROMÉO ET JULIETTE – BERLIOZ / ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE STRASBOURG

PMC – Erasme

Mardi 7 et mercredi 8 juin 20h

56€ à 6€ / Prévente : Billetterie de l’OPS, au guichet, par téléphone au n° 03 68 98 68 15, en ligne à l’adresse https://philharmonique.strasbourg.eu/ et billetterie du 5e Lieu au guichet

Dans une distribution où étincelle Joyce DiDonato, John Nelson poursuit son escapade berliozienne avec Roméo et Juliette, symphonie dramatique où les voix jouent un rôle essentiel. Cette page grandiose illustre la passion du compositeur pour l’auteur d’Hamlet :

« Shakespeare, en tombant sur moi à l’improviste, me foudroya. Son éclair, en m’ouvrant le ciel de l’art avec un fracas sublime, m’en illumina les plus lointaines profondeurs », écrivit-il. Quand Shakespeare lui-même s’était passionné pour le très italien et tragique conte des amants de Vérone du romancier Luigi da Porto. Dans la pièce du dramaturge anglais, les ardeurs amoureuses répondent aux combats tumultueux, tandis qu’à la chaleur des serments échangés fait écho la douleur d’un convoi funèbre.

Avec John Nelson (direction), Joyce DiDonato (mezzo-soprano), Cyrille Dubois (ténor), Christopher Maltman (basse), le Chœur de l’Opéra national du Rhin et le Coro Gulbenkian.

CONCERT : ACID ARAB + TAXI KEBAB

La Laiterie

Vendredi 10 juin 19h30

20€ / Prévente : https://www.artefact.org/la-laiterie/ et billetterie du 5e Lieu au guichet

Tout est dit dans le patronyme choisi pour leur aventure commune par Guido Minisky et Hervé Carvalho, deux DJs résidents du club parisien Chez Moune. Inspiré par les « enregistrements bruts et crus qu’on entend en Afrique du Nord, en Turquie, au Moyen-Orient », Acid Arab fusionne la house et d’ancestrales musiques orientales pour mener le danseur à la transe. Le corps s’abandonne, l’esprit voyage. Dans son récent opus Jdid (« nouveau », « neuf » en arabe), paru en 2019, le groupe amplifie le dialogue entre les rives Nord, Sud & Est de la Méditerranée. Artefact et Acid Arab vous donnent dès à présent un nouveau rendez-vous pour vivre ce dialogue qui importe tant les perspectives qu’il dessine transpercent les horizons du moment.

THÉÂTRE : SUPERSTRUCTURE – SONIA CHIAMBRETTO / HUBERT COLAS (2h50)

TNS – Gignoux

Mercredi 8, jeudi 9, vendredi 10, samedi 11 juin 19h / dimanche 12 juin 16h (et aussi les 14 et 15 juin 19h)

30€ à 6€ / Prévente : Billetterie TNS au guichet, par téléphone au n° 03 88 24 88 24, en ligne à l’adresse https://www.tns.fr/

Entre un gratte-ciel et une autoroute aérienne, des personnages ensauvagés racontent, dansent, se battent, s’essoufflent dans une course effrénée à travers l’histoire contemporaine d’une ville manifeste, Alger, revue et corrigée par Le Corbusier. Une ville dystopique superposée au réel. Dans cette œuvre chorale consacrée à l’Algérie contemporaine, Sonia Chiambretto poursuit sa démarche singulière de collecte de témoignages et documents d’archives qu’elle façonne en une langue brute, vivante, fragmentaire, musicale. Plus qu’un portrait, ce travail se présente comme une superposition de couches de mémoire. Il y est question de la décennie noire (1990-2000), des événements de la guerre civile (1957 à 1962), mais également de demain. À l’opposé de tout didactisme, transparait une pensée en mouvement, un profond questionnement. Le metteur en scène Hubert Colas nous offre cette adresse poétique dans un écrin mouvant d’images saisies sur place, extraites, reproduites, qui convoquent à chaque instant le concret de l’histoire au centre du plateau.

VISITE GUIDÉE : L’ART PHÉNICIEN DU LEVANT ET DE LA MÉDITERRANÉE

BNU

Samedi 11 juin 11h

3€ / Prévente : https://www.bnu.fr/fr

Depuis janvier 2021, le Musée du Louvre a déposé dans les réserves de la BNU une soixantaine de pièces retraçant l’histoire des cités phéniciennes au 1er millénaire av. J.-C. : statuettes, céramique, bijoux, objets votifs, masques… Cités maritimes et commerçantes, les villes phéniciennes de la côte libanaise –  Arwad, Sumur, Tripoli, Byblos, Beyrouth, Sidon et Tyr – partageaient une langue, une écriture alphabétique, une culture, des intérêts économiques ; bien que sans unité politique réelle, elles ont essaimé, dans toute la Méditerranée, de Chypre à l’Espagne, de la Sardaigne à la côte africaine, en passant, bien sûr, par Carthage, et jusqu’au-delà de Gibraltar. On ne peut comprendre les Phéniciens sans tenir compte de la situation politique de leur région, des très intenses échanges qu’ils entretenaient avec les peuples environnants et sans avoir à l’esprit leur extraordinaire expansion en Méditerranée.(Exposition est accessible en visite accompagnée uniquement).

CONCERT : PERSEPHASSA – IANNIS XENAKIS / LES PERCUSSIONS DE STRASBOURG (29 mn)

Place du Château

Vendredi 10 juin 21h30

Entrée libre

Persephassa s’est imposée comme un classique du répertoire pour percussions. Elle a été créée, sur commande du Ministère de la Culture, en 1969 pour le Festival de Persépolis (Iran) par ses dédicataires, les Percussions de Strasbourg.

Le Titre Persephassa fait référence à la déesse Perséphone, personnification des forces telluriques et des transmutations de la vie. C’est la raison profonde du rôle de la percussion qui symbolisait également les activités telluriques et célestes.

Pour Xenakis rien ne justifiait que le son vînt d’une seule direction : les 6 percussionnistes sont placés en anneau autour du public qui est ainsi enserré dans les courants sonores. Par la chorégraphie et l’accélération progressive, la musique va transporter l’auditoire dans un gigantesque tourbillon. Dans cette œuvre, le public est l’acteur central. Fermer les yeux et se laisser happer par le son, se rendre compte que c’est finalement le corps tout entier qui devient récepteur sonore, « de la tête aux pieds ».

Dans le contexte actuel, un certain nombre d’événements annoncés dans le calendrier et/ou dans nos « coups de cœur »  peuvent être annulés et/ou reportés. Il est important de se renseigner en amont de la date de l’évènement, pour s’assurer de son maintien. Notre souhait est de vous donner une visibilité sur le panorama de la vie culturelle strasbourgeoise !

#5eLieu