Semaine du 1 au 7 août 2022 : ANTAN ET HEURE

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

Frénésie des évènements suspendue. Vacance des vacances… : Le mois d’août est traditionnellement en France un temps d’arrêt. Temps dont le remplissage se relâche, dont le découpage se distend pour déroger aux règles des habitudes. La notion d’emploi du temps tend à disparaître et la perception même du temps s’en trouve transformée.

Un congé parfait pour laisser s’étirer rétrospections, introspections, et céder aux horaires en roue libre.

C’est donc un programme tout à propos que nous vous suggérons cette semaine où prennent leurs aises deux rétrospectives, une reprise culte, des souvenirs d’enfance et une folie horlogère.

CINÉMA : RÉTROSPECTIVE TRUFFAUT

Star

3-23 août

La rétrospective que nous vous proposons met en avant les sept longs-métrages distribués par les Artistes associés, filiale française de la compagnie américaine United

Artists. Pendant 10 ans, Truffaut expérimente autour de ses thèmes favoris et compose des drames d’époques (L’Histoire d’Adèle H., L’Enfant sauvage) ou des chroniques contemporaines (L’Argent de poche), tournant avec les meilleur·es acteur·ices

français·es de l’époque (Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani…).

Une rétrospective d’un artiste en pleine maîtrise de son art, avec des moyens à la hauteur de ses ambitions et l’envie de trouver de nouvelles formes.

Les séances de la semaine :

La Mariée était en noir (avec Jeanne Moreau, Michel Bouquet, Jean-Claude Brialy) (1968) (1h47) : Mercredi 3 août 11h, samedi 6 août 15h30

La Sirène du Mississipi (avec Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo) (1969) (2h03) : Mercredi 3 août 15h30, samedi 5 août 11h

L’Enfant sauvage (1970) (1h25) : Mercredi 3 août 19h50, dimanche 7 août 11h

L’Histoire d’Adèle H. (avec Isabelle Adjani) (1975) (1h37) : Jeudi 4 août 15h30, samedi 6 août 19h50

L’Argent de poche (1976) (1h45) : Jeudi 4 août 19h50, dimanche 7 août 15h30

L’Homme qui aimait les femmes (avec Brigitte Fossey) (1977) (1h59) : Vendredi 5 août 15h30, dimanche 7 août 19h50

La Chambre verte (avec Nathalie Baye, François Truffaut) (1978) (1h35) : Vendredi 5 août 19h50

EXPOSITION : RÉTROSPECTIVE LOISEL

Médiathèque Malraux

17 juin – 17 septembre

Entrée libre

Grand nom de la bande dessinée depuis près de 50 ans, Régis Loisel se fait remarquer aussi bien par ses scénarios que par sa maîtrise du dessin. Sa curiosité le pousse à explorer tous les horizons, jusqu’à travailler pour les studios Disney sur des décors de films (Mulan, Atlantis). En 2002, il reçoit le Grand prix d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre.

On lui doit entre-autres : le renouvellement de l’heroïc-fantasy en BD (La quête de l’oiseau du temps), la réinvention du mythe de Peter Pan, la série Magasin Général, et Café Zombo, avec une nouvelle vision de Mickey Mouse, rendant hommage à ses premiers dessinateurs.

Les œuvres présentées dans cette rétrospective ont été minutieusement choisies par Régis Loisel à partir de l’exposition qui lui a été consacrée en 2019 à la Galerie du 9e Art à Paris. Composée d’une quarantaine de fac-similés réalisés par l’imprimerie du musée de la bande dessinée de Bruxelles, cette exposition permet de découvrir l’ensemble de son œuvre.

CINÉMA DE PLEIN AIR : WEST SIDE STORY – ROBERT WISE (1962) (2h33)

Parc du Heyritz

Jeudi 4 août à la tombée de la nuit

Accès libre

Après le remake de Steven Spielberg et la version de Barrie Kosky présentée à l’opéra national du Rhin, redécouvrez le film original adapté de la comédie musicale de Broadway et sa bande son mythique composée par Léonard Bernstein.

Synopsis : Dans le West Side à New York, deux bandes rivales s’affrontent : Les Jets (Americains blancs menés par Riff) et les Sharks (immigrés portoricains avec Bernardo à leur tête). Au cours d’un bal, Maria, la sœur du meneur des Sharks s’éprend de Tony ex leader des Jets…

(Dès 18h DJ sets, ateliers, jeux en bois et slacklines animeront les pelouses)

Richard Beymer, Natalie Wood

LECTURE MUSICALE : APOTEOZ NOW – CIE TOUTES NOS HISTOIRES

5e Lieu (cour)

Jeudi 4 août 18h

Accès libre

Les Jeudis, c’est Sortie !

Cet été, un petit vent de surprises s’invite les jeudis soirs au 5e Lieu ! La cour devient, rien que pour vous, une scène de spectacle vivant, à suivre depuis nos transats !

Mounia Raoui aime décliner ses projets du papier à la scène, du théâtre au concert, des planches au papier, dans l’ordre qui lui plaît. Apoteoz Now est ainsi l’adaptation musicale, amplifiée et agrémentée de son livre Le dernier jour où j’étais petite, un poème dramatique, un texte très personnel – rêves, réflexions, désespoir, révoltes -, une quête de l’enfance, un tiraillement entre l’origine et la destination, une déclaration d’amour au théâtre…

Le spectacle est aussi l’histoire d’une discussion entre la musique électronique et le violon, de la rencontre humaine entre Mounia Raoui et Gérard Tempia-Bonda. C’est un concert qui met à l’œuvre une écoute de la musique par les mots, ou peut-être est-ce le contraire.

THÉATRE : CONTRETEMPS – CIE MISTER FRED (dès 7 ans) (45 mn)

Taps Scala

Jeudi 4 août 19h

6€ et 4€ / Prévente : Billetterie en ligne du Taps à l’adresse https://taps.strasbourg.eu/ et billetterie du 5e Lieu au guichet

Un peu avant l’ouverture de la boutique, deux horlogers rythment leur quotidien : un brin de ménage, un soupçon de rangement… Cette routine monotone éveille en eux une imagination débordante, les emmenant vers de curieuses manipulations d’objets. À se disperser entre passetemps et contretemps, seront-ils prêts à l’heure ?

Deux pour former la paire, le binôme, le tandem, le duo : Fred de Chadirac et Mickaël Letourneur nous présentent leur nouveau travail théâtral sans parole : un jeu de clown avec le rapport au temps comme fil conducteur. Et pour parler de ce « temps », quoi de mieux qu’une horlogerie dans une ambiance de tic, de tac, de dring et de gong…

« Nous avons ainsi abordé le rapport à la cadence et au mouvement, à la synchronisation et la désynchronisation afin d’établir des parallèles tels que le tic et le tac, la droite et la gauche, le long et le large, le haut et le bas. De notre point de vue, cela créait de la matière et de nombreux supports de jeu. Nous pouvions ensuite construire et exploiter une multitude de situations. »