Semaine du 18 au 24 juillet 2022 EN DÉCOUDRE

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

Même en été, éclipsant les fantasmes de vie insouciante associés aux vacances, les contrariétés inévitablement présentes rappellent que combattre reste un exercice de toute circonstance pour se maintenir à flot dans le quotidien de la vie. A fortiori lorsque la survie est en jeu, lorsque milieux et circonstances se font âpres et hostiles.
Contrer l’adversité devient alors une lutte rassemblant une somme d’efforts, d’inventions et de travail.

Si voilà bien le sujet qui sous-tend notre hebdomadaire inventaire suggestif, c’est néanmoins avec ce parti pris consolatoire de voir autrui (et non soi) en découdre en majeur : jouer le combat dans la vie et dans les règles du jeu, négocier la survie dans la rudesse des géographies égarées ou les complexités de la vie de truands, arbitrer des politiques offensives de transformations dans la ville.

THÉÂTRE : COMBATS – NICOLAS DOUTEY / ADRIEN BÉAL (à partir de 12 ans) (1h15)

Lieu d’Europe

Samedi 23 juillet 18h

Gratuit sur réservation, en ligne à l’adresse https://traversee.tns.fr/, par mail à l’adresse accueil@tns.fr, par téléphone au n° 03 88 24 88 00

Jo n’a pas envie de faire ce qu’elle doit faire… au point que, à un moment, Jo se trouve bloquée.

En suscitant notre étonnement de chaque chose, Combats nous fait cheminer dans les préoccupations de quelques personnes qui sont simplement là, devant nous. Leurs discrets empêchements sont des problèmes impérieux qu’il s’agit de mettre en mots, d’élucider et, si possible, de combattre. À partir d’un simple jeu auquel ils s’adonnent, la pièce s’ouvre progressivement sur une expérimentation des différentes dimensions du jeu : règles, aléatoire, compétition, plaisir, comme un biais possible pour envisager, voire modifier les liens étroits qu’entretiennent le jeu et la vie. Tout se passe là, dans l’instant, s’élabore en temps réel et les relations se modifient à vue d’œil et dans un seul espace−temps, comprenant acteurs, spectateurs, fiction et réel.

Spectacle présenté par le TNS dans le cadre de La Traversée de l’Été

Antique photo: Baseball

CINE-CONCERT : NANOUK L’ESQUIMAU – ROBERT FLAHERTY / CHRISTINE OTT (dès 7 ans) (1h05)

Taps Scala

Jeudi 21 juillet 19h

6€ et 4€ / Prévente : Billetterie en ligne du Taps à l’adresse https://taps.strasbourg.eu/ et Billetterie du 5e Lieu au guichet

Nanouk l’Esquimau, documentaire culte de Robert Flaherty (1922) relate le quotidien d’une famille d’esquimaux vivant dans la baie d’Hudson.

Combats pour la vie, déplacements constants, pêche, chasse aux phoques : le spectateur partage la vie de cette famille du Grand Nord canadien. « La magie du film réside dans le fait qu’ils sont eux-mêmes et qu’ils ne jouent pas la comédie. Ils sont. » (Robert Flaherty).

La composition sobre et épurée de Christine Ott associée aux timbres inhabituels du handpan, du tankdrum ou du toy piano viennent épouser ces images comme une évidence et rendre ce témoignage avec une grande simplicité et humanité.

CINÉMA DE PLEIN AIR : LES TONTONS FLINGUEURS – GEORGES LAUTNER (1963) (1h45)

Orangerie (arrière Pavillon Joséphine)

Jeudi 21 juillet à la tombée de la nuit

Accès libre

Propriétaire d’une petite usine de tracteurs, Fernand Naudin (Lino Ventura) est un truand repenti qui mène une vie tranquille, légale et sans histoire. Tout bascule quand un télégramme l’appelle à Paris où Louis le Mexicain, un ami de jeunesse, le charge dans un ultime soupir, d’exécuter ses dernières volontés : s’occuper de sa fille Patricia (Sabine Sinjen en ingénue turbulente), mais aussi prendre la tête des « affaires » à sa place. Fernand va devoir composer avec cette jeune personne et les autres truands qui souhaitaient occuper le poste, comme les frères Volfoni, Raoul (Bernard Blier) et Paul, qui veulent s’emparer du marché du jeu, de l’alcool et de la prostitution. Les ennuis font plus que commencer…

Film culte pour plusieurs générations, porté par les répliques inoubliables écrites par Michel Audiard, un bourre-pif cinématographique assuré !

(Dès 18h les sets de Vladimir Spoutnik, jeux et slacklines animeront les pelouses)

LECTURE : ENCABANÉE – GABRIELLE FILTEAU-CHIBA

Square du Temple – Vendenheim

Vendredi 22 et samedi 23 juillet 21h

Accès libre / réservation néanmoins possible par mail à l’adresse lediapason@vendenheim.fr ou par téléphone au n° 03 88 59 45 50

Lassée de participer au cirque social qu’elle observe quotidiennement à Montréal, Anouk quitte son appartement pour une cabane rustique au Kamouraska, là où naissent les bélugas. Encabanée dans le plus rude des hivers, elle apprend à se détacher de son ancienne vie et renoue avec ses racines. Couper du bois, s’approvisionner en eau, dégager les chemins, les gestes du quotidien deviennent ceux de la survie. Débarrassée du superflu, accompagnée par quelques-uns de ses poètes essentiels et de sa marie-jeanne, elle se recentre sur ses désirs, ses envies et apprivoise, cahin-caha, la terre des coyotes et les sublimes nuits glacées du Bas-Saint Laurent.

VISITE « MUSÉE-VILLE » : LA GRANDE PERCÉE (2h)

Musée Historique

Vendredi 22 juillet 17h

7,50€ et 3,50€ / Prévente : Caisse du musée

La « Grande Percée » est née d’un double constat : les logements du centre-ville n’offrent aucune condition d’hygiène ni de salubrité à leurs occupants ; d’autre part, la traversée de la ville entre la gare, le port et la ville nouvelle (le « quartier allemand ») est contrariée par le lacis des rues anciennes (à cette époque la ville est asphyxiée dans l’enceinte de ses remparts et se caractérise par des logements peu éclairés, humides, malpropres, exigus, datant pour la plupart du Moyen Âge ou de la Renaissance).

Sous tendu de théories hygiénistes, ce projet urbain offensif de modernisation et restructuration totale du centre historique de Strasbourg correspond aux rues actuelles du 22-novembre, des Francs-Bourgeois, de la Division-Leclerc et de la 1re-Armée.

Le conseil municipal statue, le 10 mai 1910, sur un rapport présenté par le maire Rudolph Schwander. La Grande Percée est lancée ; elle se poursuit jusque dans les années 1960.

Cette visite prolonge la visite thématique du musée par un parcours en ville.