Semaine du 22 au 28 mai 2023 : AUX ARMES ET CAETERA...

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

Action socio-politique, militantisme écologique, résistance militaire, lutte contre les discriminations ou extrémismes, combats pour la justice sociale, la vérité et les libertés… à chacun sa cause ou ses causes alors que prospèrent problématiques et émancipations nouvelles. Affutez vos postures, forces revendicatives et minutes rebelles avec une semaine culturelle particulièrement résistante !

THÉÂTRE : L’ESTHÉTIQUE DE LA RESISTANCE – PETER WEISS / SYLVAIN CREUZEVAULT / GROUPE 47

TNS – Hall Grüber

Du 23 au 27 mai 19h

30€ à 6€ / Prévente : Billetterie du TNS au guichet, par téléphone au n° 03 88 24 88 24, en ligne à l’adresse https://www.tns.fr/

L’écrivain Peter Weiss (1916-1982), qui avait fui le régime nazi dès 1935, a consacré les dix dernières années de sa vie à écrire L’Esthétique de la résistance, œuvre majeure de la littérature du XXe siècle. L’action se déroule de 1937 à 1945. Le narrateur, au début jeune ouvrier de 20 ans, y relate son action et celle du milieu ouvrier contre le fascisme. Dans le même temps, il se forge un regard critique en fréquentant les grandes œuvres artistiques de toutes époques, représentant elles-mêmes les catastrophes traversées par l’humanité. Quelle est la force de l’art comme outil d’appréhension du monde et de résistance à l’ordre établi ? Sylvain Creuzevault met en scène le spectacle d’entrée dans la vie professionnelle du Groupe 47 de l’École du TNS, avec des membres de sa compagnie.

L’actualité et la billetterie en ligne du TNS : https://www.tns.fr/

PROJECTION-RENCONTRE : LA BATAILLE DE LA PLAINE – SANDRA ACH, NICOLAS BURLAUD, THOMAS HAKENHOLZ

Maison de l’Image

Jeudi 25 mai 18h30

Entrée libre

De 2016 à fin 2019, la place Jean Jaurès, (ou “La Plaine”), où se tient le plus important marché populaire au centre de Marseille, a été le théâtre d’une bataille tumultueuse. D’un côté, les services d’urbanisme de la mairie, déterminés à mener un important programme de “requalification” et de “montée en gamme” du quartier. De l’autre, des habitants contestant une opération de “gentrification” et réclamant d’être associés aux décisions concernant l’avenir du marché et du quartier.

Cette bataille épique se termina par la construction brutale, en situation quasi-militaire, tout autour de la place, d’un mur en béton pour assurer le déroulement de travaux.

Une équipe de tournage de la télé de quartier s’interroge sur sa place et sur son rôle dans cette bataille. Mais, quand le mur est là, comment donner à voir ce qui n’est plus sur les images et qu’on est pourtant sûrs d’avoir vécu ? Inspiré par La Commune (Paris, 1871) de Peter Watkins, le film raconte cette aventure humaine et proclame une forme de victoire.

La projection est suivie d’un débat sur le thème :  “Habitant et militant”, avec Anaïs Collet, Maîtresse de conférence en sociologie (SAGE-UDS) et Thomas Hakenholz, co-réalisateur.

Toute l’actualité du Lieu Documentaire : https://www.lelieudocumentaire.fr/

RENCONTRE : BD ENGAGÉE : QUELLE PLACE POUR LE 9e ART DANS LE DÉBAT POLITIQUE ? AVEC CATEL, COCO ET ETIENNE DAVODEAU

BNU

Vendredi 26 mai 18h

Gratuit sur réservation à l’adresse https://www.bnu.fr/fr

Art longtemps considéré comme mineur, la bande dessinée a, au travers d’une riche contribution à la littérature contemporaine, acquis peu à peu ses lettres de noblesse quand elle s’est adressée à un public adulte. Au-delà de son évident rôle de divertissement, une part croissante de la   production de BD se revendique aujourd’hui comme une œuvre artistique et engagée, capable de poser un regard critique et distancié sur la société et son devenir, de soutenir des causes ou de prendre position. Pour en parler, la BNU accueille deux autrices et un auteur : Catel, bien connue pour son œuvre dédiée en partie à des biographies de femmes historiques, Coco, ancienne dessinatrice de presse à Charlie Hebdo, et Etienne Davodeau, auteur d’une œuvre abondante en prise avec notre société.

Le programme complet de l’action culturelle de la BNU : https://www.bnu.fr/fr

DANSE : WAKATT – SERGE AIMÉ COULIBALY & MAGIC MALIK / FASO DANSE THEÂTRE

Maillon

Jeudi 25, vendredi 26 mai 20h30

24€ à 3€ / Prévente : Billetterie Maillon au guichet, par téléphone au n° 03 88 27 61 81, en ligne à l’adresse https://www.maillon.eu/

Dans le droit fil de l’art engagé, mêlant l’intime et le politique, qui le caractérise, le chorégraphe belge d’origine burkinabé célèbre ici l’altérité et affirme avec force notre liberté et notre capacité à dépasser nos peurs.

Comme toujours dans ses spectacles, Serge Aimé Coulibaly se penche sur la société contemporaine, sur les conflits qui la traversent, sur la place qu’y occupe l’individu. Dans Wakatt, un mot qui signifie « notre époque », c’est plus particulièrement notre peur de l’Autre qu’il interroge dans son langage chorégraphique énergique et généreux.

À l’heure où grandissent partout les systèmes xénophobes et les réflexes identitaires, sommes-nous condamné·e·s à réagir instinctivement avec méfiance face à celui que nous ne connaissons pas ? En quoi y sommes-nous conditionné·e·s ? Accompagné·e·s par le trio du Magic Malik Orchestra, au pied d’un rocher et sur un sol organique qui rappelle la terre, les interprètes développent une chorégraphie qui emprunte autant à la tradition qu’au contemporain.

Un spectacle présenté en partenariat avec Pole-Sud.

Toutes les ressources en ligne du Maillon: https://www.maillon.eu/

RENCONTRE : ADELAÏDE HAUTVAL, JUSTE PARMI LES NATIONS

Médiathèque Olympe de Gouges

Mardi 23 mai 18h

Entrée libre

Fille de pasteur, médecin et résistante, celle qui fut appelée «l’amie des juifs» par l’administration nazie avant d’être honorée bien plus tard du titre de «Juste parmi les nations» par l’état d’Israël, Adélaïde Hautval, interpelle notre temps tourmenté. Arrêtée, internée puis déportée dans les camps de concentration et d’extermination , elle refusa de participer aux expérimentations médicales, au péril de sa propre vie. L’existence et l’engagement d’Adelaïde, dite Heidi, modèle de droiture et d’éthique trop longtemps méconnu, sont révélés au grand public grâce au professeur Georges Hauptmann (docteur en médecine, en biologie humaine et professeur honoraire d’immunologie biologique), et à ses travaux à partir des notes qu’elle avait prises au retour de déportation. La rencontre est couplée à des lectures de textes choisis par des collégiens sur le sujet de la résistance.

Une rencontre présentée en marge de l’exposition Adélaïde Hautval, du 23 mai au 10 juin à la Médiathèque Olympe de Gouges.

Le tout nouveau portail des médiathèques: https://www.mediatheques.strasbourg.eu/