Semaine du 8 au 14 avril 2024 : NOSTALGHIA

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

La perception du temps qui passe, notre conscience de la finitude, nos nostalgies des temps enfuis et les c’était mieux avant. Les éloignements, les absences, les disparitions – on en est où avec les ruines ? Et nos rêveries, nos souvenirs, nos langueurs qui s’étirent en longs jours de contemplation et de mélancolie.

PROJECTION-RENCONTRE : MY RUSSIAN 90’S. CHRONIQUE D’UNE DÉCENNIE – MACHA OVTCHINNIKOVA

Maison de l’Image

Jeudi 11 avril 18h30

Entrée libre

“Après avoir quitté la Russie en 2003, je retourne avec ma mère à Volgograd. Entre mes souvenirs d’une enfance idéalisée et la réalité́ douloureuse que vivait ma mère, nous nous remémorons la tumultueuse décennie qui a suivi le putsch de Moscou de 1991.”

“Natalia avait 21 ans en 1991 lors du putsch de Moscou. Orpheline, jeune mère célibataire, elle était étudiante à la fac d’histoire de Volgograd, à 1 000 kms de Moscou. Statufiée dans son passé de ville héros de la Seconde Guerre mondiale, Volgograd, l’ancienne Stalingrad, est alors tiraillée par des bouleversements économiques, culturels et idéologiques qui marquent la Russie des années 1990. Natalia est ma mère, et avec elle je retourne à Volgograd pour explorer nos souvenirs et raconter l’histoire de cet ébranlement et la douleur de la décennie qui l’a suivi.” Macha Ovtchinnikova

Toutes les projections du Lieu Documentaire : https://www.lelieudocumentaire.fr/

 

DANSE : THE KÖLN CONCERT – TRAJAL HARRELL

Maillon

Mercredi 10, jeudi, 11, vendredi 12 avril 20h30

25€ à 6€ / Prévente : billetterie du Maillon au guichet, par téléphone au n° 03 88 27 61 81, en ligne à l’adresse https://maillon.eu/

Le 24 janvier 1975, sur la scène de l’opéra de Cologne, le pianiste Keith Jarrett improvise sur les notes de la sonnerie de salle. Le chorégraphe Trajal Harrell, qui dit de l’artiste qu’il est « son » compositeur, a attendu longtemps avant de se saisir de cette œuvre mythique, moment unique dans l’histoire du jazz. Plus qu’elle n’accompagne le mouvement, elle constitue le cœur de cette chorégraphie profondément sensible et remplie d’humanité qu’inaugure, comme une sorte de première partie, la voix de la musicienne canadienne Joni Mitchell. Six danseurs et danseuses accompagnent le chorégraphe pour articuler toutes les nuances de son langage corporel, convoquant (tout comme Jarrett rassemblait le temps d’un morceau ses références musicales) ses influences et héritages, du butō japonais au voguing, de la Grèce antique à l’histoire sociale des états américains du Sud en passant par Martha Graham. Une soirée d’une folle élégance teintée d’une profonde nostalgie.

Présenté en partenariat avec Pole-Sud.

Toutes les ressources en ligne du Maillon : https://maillon.eu/

PROJECTION : ALICE DANS LES VILLES – WIM WENDERS

Le Cosmos

Lundi 8 avril 12h

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma

Un photographe en mal de création, en proie à l’angoisse existentielle. Une enfant délaissée qui lui est confiée, le temps d’un voyage. Pour son quatrième long métrage, Wim Wenders filme l’ennui, la monotonie, mais aussi la complicité et la tendresse entre ses deux personnages. Il prend son temps, saisit des instants au vol comme le ferait le photographe, déploie un sens aigu de l’espace, filme les motels et la Ruhr, des paysages vidés de leur sens entre les États-Unis et l’Europe. Sa caméra scrute le mal-être avec une rigueur sèche et une précision qui se teintent de pudeur et de grâce, de légèreté aussi, doublées d’une mélancolie que renforce l’usage du noir et blanc. Carnet de route, road movie en forme de double quête, une raison de vivre pour l’homme, des repères familiaux pour l’enfant, Alice dans les villes impose doucement Wenders en cinéaste de l’errance, et préfigure Paris, Texas.

Toute l’actualité et les séances du Cosmos :  https://cinema-cosmos.eu/

MUSIQUE : 3 RÉSONANCES, PERFORMANCE MUSICALE POUR LA VIDÉO LA MER D’ANGE LECCIA

MAMCS

Dimanche 14 avril 15h

Prix : entrée du musée

La mer est devant nous dans ce mouvement de va-et-vient ascensionnel infini. Infinité qui par contraste nous renvoie à notre propre finitude, au temps qui nous est compté. Une prise de conscience renforcée par la prise de vue en surplomb qui embrasse un paysage propice à   la condition d’une méditation.

La performance musicale d’Ilann de Carpentier, percussionniste et pianiste ainsi que d’Ivan Terekhanov, organiste et pianiste, a été spécialement composée pour la vidéo d’Ange Leccia, La Mer, présentée au sein du parcours des collections.

Trois pièces contemporaines (pour solo et duo) entre jazz et musique improvisée, dialoguent avec les thèmes de l’oeuvre tels que le temps, le cycle entre la vie et la mort et la régénérescence de la mer où flux et reflux deviennent battement et respiration.

Le portail des Musées de Ville de Strasbourg : https://www.musees.strasbourg.eu/

EXPOSITION : LES JOURS – THOMAS HENRIOT

Galerie Sandra Blum

Jusqu’au 27 avril (mercredi à vendredi 14h-19h, samedi 11h-18h30)

Entrée libre

« Je dessine tout car je sais que tout va disparaitre. Peu importe que le dessin ait quelque chose à voir avec son motif : il faut aller au-delà de lui, dans ces passages dont à travers les heures, et les jours, on trouve le secret. Peindre est un rituel, une liturgie, une discipline, une répétition : se lever à l’aube, partir jusqu’au lieu choisi, faire ce parcours, ce même itinéraire, chaque jour. La série de dessins Les jours s’effeuille comme les pages d’un roman, qui raconterait l’aventure inouïe de peindre. Ces rythmes nous font entendre des voix inconnues, lointaines, reconnues. Et soudain on plonge dans les yeux des arbres et on glisse les doigts dans leurs blessures. Et le dessin s’élève du sol, comme un chant entonnant son récit émerveillé et cruel. » Thomas Henriot

L’actualité de la galerie : https://www.galeriesandrablum.fr/