Semaine du 6 au 12 mai 2024 : AVANT QUE DE TOUT PERDRE

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

Guerres, instabilité politiques, surexploitation des ressources, pollution, capitalisme, la liste qui ne finit pas. C’est maintenant les menaces de ruines, les désastres de nos arrogances, les périls de nos dominations, le profil des disparitions aux coins de l’œil. Et à l’échelle intime toutes nos frayeurs des minuscules pertes devenues symboles. Alors précisément arrivent les efforts de résistance, nos ferveurs de sauvetages, la dévotion des traces (notes, films, dessins dans l’énergie du désespoir) devant l’effondrement annoncé.

CONFÉRENCE : TE AO MAORI, ENTRE PASSÉ, PRÉSENT ET FUTUR : LE MONDE MAORI AUJOURD’HUI EN NOUVELLE-ZÉLANDE

Palais Universitaire – Salle Pasteur

Lundi 6 mai 15h

Entrée libre

Aujourd’hui minoritaires dans un pays marqué par la colonisation britannique, les māori partagent une culture et une langue, qui s’expriment différemment en fonction des contextes, des ensembles familiaux, mais aussi des parcours de vie individuels. Nous verrons que si certains sont parvenus à maintenir coûte que coûte la transmission de leurs savoirs et de leur langue au sein de leurs familles, d’autres doivent aujourd’hui réapprendre la langue māori, longtemps interdite par les autorités coloniales, et redécouvrir différents aspects de la tikanga (la coutume et la tradition māori) pour assurer le bien-être des générations futures.

Lisa Renard, conférencière invitée du jardin des Sciences, est docteure en anthropologie culturelle et sociale, Laboratoire interdisciplinaire en études culturelles, CNRS & Université de Strasbourg, Université d’Auckland.

Toutes les rencontres du Jardin des Sciences : https://jardin-sciences.unistra.fr/

PROJECTION : LA NATURE – ARTAVAZD PELECHIAN

Le Cosmos

Mercredi 8 mai 12h15

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma

Alors que l’on a longtemps cru sa filmographie achevée avec la réalisation du film Vie (1993), Artavazd Pelechian revient avec un film, sobrement intitulé La Nature, à travers lequel il observe une nouvelle fois la précaire cohabitation des communautés humaines avec leur environnement. Glanées sur internet, la plupart des images qui constituent ce film sont des témoignages fragiles tournés avec des moyens amateurs au cœur de la nature et de ses secousses, qui régulièrement bouleversent ces communautés. Éruptions volcaniques, tremblements de terre, tsunamis constituent ainsi la trame visuelle du film et sont mis en regard d’images de paysages naturels grandioses. Véritable élégie visuelle, le film dresse le constat sans appel de la supériorité de la nature, force implacable capable de surpasser toute ambition humaine. Le cinéaste semble ainsi nous rappeler que l’espèce humaine ne sortira pas victorieuse du désordre écologique qu’elle a créé.

Présenté dans le cadre du cycle « Nature en colère » du 8 au 28 mai.

Le Cosmos : tous les films et toutes les séances : https://cinema-cosmos.eu/

PROJECTION : LA FLEUR DE BURITI –JOAO SALAVIZA, RENÉE NADER MESSORA

Star

Séances cinéma à partir du 1er mai

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma

Beauté du geste (une fiction partagée avec un peuple amérindien fragilisé), du paysage (le précaire et luxuriant paradis amazonien), du cinéma (dans sa fonction primitive de révélateur de mondes), du politique (dans la redéfinition constante des combats pour préserver la vie).

« En suivant au plus près le déroulement de l’histoire récente du peuple Krahô, à travers les regards de Hyjnõ, Patpro et Jotàt, nous sommes invités à entrer dans les villages, à marcher dans les forêts… Nous épousons une forme de narration non linéaire qui est celle des récits oraux des peuples indigènes, nous empruntons leurs chemins étroits, nous écoutons leurs problèmes et nous participons à leurs combats, sans jamais perdre de vue la beauté et la délicatesse avec lesquelles les Krahô marchent sur cette terre et appartiennent au monde. »

Toutes les ressources en ligne des cinéma Star et Star St Ex : https://www.cinema-star.com/

EXPOSITION : RAPHAELLE MACARON – DIALOGUE DE DESSINS AVEC VIOLAINE LEROY

COOP – Menuiserie

24 avril – 19 mai

Entrée libre

La guerre s’est imposée dans le dialogue entre l’illustratrice libanaise et la strasbourgeoise. Intime ou onirique, en couleur ou noir et blanc, elle se dit ou se crie en vingt dessins créés entre octobre 2023 et mars 2024.

L’exposition totémique Central Vapeur associe sa résidente libanaise de 2023, Raphaelle Macaron, et une de ses figures fondatrices, Violaine Leroy, autour de leur mémoire familiale. Sur plusieurs générations pour Raphaelle Macaron, elle est marquée par l’instabilité politique au Liban, les guerres avec Israël, la Syrie, la Guerre Civile et la Nakba. La place du conflit est plus circonscrite dans l’histoire de Violaine Leroy, aux anecdotes familiales, à ce qui reste d’anciennes photographies et à un ailleurs de l’information, de l’histoire et de la fiction. La guerre était déjà présente à leurs esprits avec l’Ukraine, mais avec le 7 octobre 2023, les bombardements israéliens sur Gaza et le Liban, la guerre s’est imposée dans le dialogue.

Tout savoir sur la festival Central Vapeur : https://centralvapeur.org/site-festival/2024/

CARTE BLANCHE : SOIRÉE RAPHAELLE MACARON

Le Cosmos

Vendredi 10 mai 20h

Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma

Central Vapeur et le Cosmos donnent carte blanche à Raphaelle Macaron et c’est l’occasion de revenir sur les thèmes qui travaillent ses recherches.

La projection d’Où est la maison de mon ami ? d’Abbas Kiarostami inaugurera la soirée.

On retrouvera avec ce film : menaces de disparition, tentatives réparatrices, sauvetages désespérés et leurs risques, et les émotions en grand huit. Réalisé en 1987, primé dans de nombreux festivals, Où est la maison de mon ami ? est le film qui a fait connaître le réalisateur Abbas Kiarostami. Une fable initiatique tirée d’une histoire banale, une quête de réparation devenant à regard d’enfant un périple à périls avec ses interdits à braver… La soirée se poursuivra à la rencontre de l’autrice à 21h35, puis par la présentation des films restaurés de Jocelyne Saab Beyrouth, jamais Plus (1976) et Beyrouth, ma ville (1982) à 22h15, documentaires dans lesquels la réalisatrice suit au jour le jour le calvaire de sa ville, la dégradation des murs, avec la question : quand tout cela a-t-il commencé ?.

Tout savoir sur la festival Central Vapeur : https://centralvapeur.org/site-festival/2024/