Semaine du 19 au 25 juin 2023 : L'YEUX
Qu’est-ce que la vue ? Qu’est-ce que le regard ?
L’une pourrait-on dire est question de physiologie, d’optique et d’immédiateté. Quand l’autre, le regard, serait toujours déjà informé, culturellement et historiquement marqué. Mais comment l’un et l’autre agissent-ils ensemble pour former nos images ?
Comment passe-t-on de la vue à l’image ? Comment les images mentales naissent-elles du réel et du regard et comment ces premières modifient-elles ceux-là en retour ?
La vue, le regard, la représentation et le foisonnement de questions qu’ils soulèvent sont à l’honneur toute la semaine.
ATELIER : PHOTOS JAM
Point de rendez-vous : Goethe Institut
Mardi 20 juin 18h-21h
Gratuit sur réservation à l’adresse info-strasbourg@goethe.de
Aiguisez votre regard, vos facultés d’observation et vos talents de cadreur !
L’atelier mené par le duo d’artistes franco-allemand Cosima Tribukeit et Hélène Thiennot, dans leurs langues maternelles respectives, est inspiré de leur méthode de travail pour le projet JAM, sur une échelle de temps plus condensée. Durant trois heures, lors d’une déambulation dans la ville, avec comme point de départ le Goethe-Institut, les participant·e·s seront amenés à construire un dialogue photographique avec les autres personnes présentes en utilisant comme outil de prise de vue leur téléphone portable. Les différentes séries composées durant l’atelier seront ensuite imprimées en petits formats, que les participants pourront emporter, et feront l’objet d’un accrochage puis d’une discussion autour d’un petit buffet.
Toute l’actualité du Goethe Institut de Strasbourg : https://www.goethe.de/ins/fr/fr/sta/str/ueb.html
Nous apprenons après publication que le Goethe Institut a été contraint d’annuler cet atelier.
PROJECTION-RENCONTRE : CINEMA SABAYA – ORIT FOUKS ROTEM
Star
Lundi 19 juin 20h
6€ / Prévente : caisse du cinéma
Un groupe d’employées arabes et juives de la municipalité se retrouve une fois par semaine dans un atelier d’initiation à la vidéo qui s’inscrit dans le cadre d’une bourse de formation. Rona, réalisatrice débutante et responsable de l’atelier, enseigne aux femmes comment illustrer leurs vies. C’est ainsi qu’elles filment des séquences chez elles avant de les présenter à l’écran, devant la classe. Bien que Rona soit animée des meilleures intentions, la dynamique du groupe va bousculer leurs mondes, similaires en apparence.
Un film de 2021 présenté dans le cadre du festival Shalom Europa du 18 au 22 juin, en présence de Neta Dvorkis, chef monteuse.
Toutes les séances du festival Shalom Europa : https://www.shalomeuropa.eu/
PROJECTION : UNE SALE HISTOIRE – JEAN EUSTACHE
Star
Jeudi 22 juin 17h30, dimanche 25 juin 13h30
Tarifs cinéma / Prévente : caisse du cinéma
Une histoire de voyeur qui interroge la vue, le regard et la représentation…
Une Sale Histoire est un diptyque composé en deux volets (fiction / document). Dans un salon parisien, un homme (Michael Lonsdale côté fiction, Jean-Noël Picq côté documentaire) raconte à plusieurs personnes comment il est devenu voyeur dans les toilettes d’un café, et pourquoi il y prit goût. S’en suit une discussion sur la sexualité, la libération et les tabous. Œuvre culte, énigmatique et mythique, drôle et dérangeante, ordurière et puritaine, Une sale histoire a relancé en 1977 le scandale autour de la figure de Jean Eustache.
C’est un récit sans « représentation », et pourtant… On ne nous montrera rien mais nous verrons tout ! Une histoire racontée, puis rejouée, c’est-à-dire racontée à nouveau ; un même monologue dédoublé comme un auto-remake troublant… Outre la question des genres et de la représentation, du glissement par la répétition du documentaire à la fiction (tout en nous présentant la fiction avant le « documenteur » alors que l’ordre « logique » voudrait l’inverse), le(s) film(s), dans une constante mise en abyme redouble(nt) également notre position de spectateur-voyeur. Nous sommes comme les personnages du film, nous regardons celui qui a vu et, ce que nous entendons nous « donne à voir ». Une Sale Histoire est une expérience singulière, fascinante, tant par la simplicité du dispositif que par le foisonnement de questions qu’elle soulève… (Sylvain Bich).
Un film présenté dans le cadre de la rétrospective Jean Eustache du 21 juin au 11 juillet.
Les ressources en lignes des cinémas Star et Star St Ex : https://www.cinema-star.com/
VISITE GUIDÉE : PROMENADE IMMOBILE
Musée des Beaux-Arts
Vendredi 23 juin 12h
Prix : entrée du musée / Prévente : caisse du musée
Le paysage et le pittoresque. C’est autour de ces deux notions que le Musée des Beaux-Arts vous propose une visite guidée inédite sur des œuvres choisies de la collection.
En ce que le paysage est une vue, il est non pas le territoire mais l’étendue d’un pays s’offrant à l’observateur. Il est constitué par l’ensemble des éléments observables à partir d’un lieu précis. C’est l’aspect visible d’un espace géographique qui lui comprend des éléments invisibles. Point de vue, cadre, effets perspectifs linéaires et atmosphériques, écrans ménageant une spatialité picturale tout en masquant des zones de territoire, profondeur de champs et étendues : autant de notions liées à la vue et au regard qui seront sans aucun doute abordées.
Un voyage immobile parfait pour une visite à l’entrée de l’été !
Toutes les ressources des Musées de la Ville de Strasbourg : https://www.musees.strasbourg.eu/
EXPOSITION : LE MONDE SANS LES MOTS – ANNE LAURE SACRISTE
CEAAC
1 avril – 3 septembre
Entrée libre
Anne Laure Sacriste pratique une peinture que l’on pourrait qualifier d’«élargie », en ce que l’artiste s’intéresse tout autant à son histoire et sa technique qu’à son iconographie. Si elle a fréquemment recours à d’autres médiums, comme la sculpture, la céramique ou l’installation, c’est toujours pour finalement mieux parler de peinture ou faire parler (sans les mots) la peinture. Ses recherches recourent de plus en plus à des emprunts, à l’héritage de l’histoire de la peinture, à des éléments qui lui sont restés comme des persistances rétiniennes (avec un point d’ancrage marqué dans le paysage). Dans ce travail de « copiste » où le motif est le point de départ d’allers et retours entre images réelles et images mentales que le modèle véhicule et suscite, des répliques se dédoublent et se répètent à première vue à l’identique mais en réalité sans jamais être tout à fait les mêmes dans leurs factures, leurs cadrages, leurs formats, renvoyant sans cesse au mythe des origines.
Cet art sensible ne cesse d’exciter l’œil en sollicitant toutes ses capacités: vision panoramique, regard de détail, surfaces mouvantes, vue en miroir, de près, de loin, en perspective… Anne Laure Sacriste ne laissant pas nos yeux au repos révèle les possibilités du regard.
L’actualité du CEAAC : https://ceaac.org/fr/