Festival pluridisciplinaire consacré aux scènes émergentes, Dėmostratif programme pour la septième fois des spectacles résolument vivants, hybrides, entre théâtre tout terrain, récital au parfum de mélodrame acide, soirée poésie, ou cabaret pour enfants… 26 propositions — gratuites ! — et autant de peurs fantômes, thème retenu par Sacha Vilmar, directeur artistique du festival, et Théophile Dubus, auteur complice. La motivation de l’équipe de cet événement consacré aux artistes de demain ? « Offrir un temps authentique, unique, où tous les jeunes artistes, quels que soient leurs parcours, se retrouvent et se reconnaissent ».
14h30 – De l’autre côté, le monde
Déambuler parmi les brèches à la recherche de nos peurs, de ce qui nous échappe, de ce qu’on a oublié de voir, de ce qui vit malgré nous. Ouvrir la porte sans savoir ce qu’il y a derrière ; écouter l’eau qui s’écoule dans les tuyaux ; imaginer la vie d’une poussière ; aller voir, là où on dit qu’il n’y a rien. De l’autre côté, le Monde est un spectacle déambulatoire plastique et sonore, sur les espaces sombres et inhabités des maisons. Chaque station de la déambulation est imaginée comme un castelet, dans lequel nous manipulons des objets, des images, des matières.
16h – Deux ou trois choses dont je suis sûre
Mythologies familiales, blessures de l’enfance, transfuge de classe, identité lesbienne… Trois comédiennes et une musicienne s’emparent du récit autofictionnel de Dorothy Allison, Deux ou trois choses dont je suis sûre, qu’elles transmettent au public avec douceur mais frontalement.
Pluridisciplinaire, sensible et engagé, le spectacle poursuit notre quête des formes et dramaturgies plurielles – mêlant théâtre, musique, performance et une pratique chorégraphique et martiale du karaté, comme outil de lutte et de réparation.
18h – Tous coupables sauf Thermos Grönn
Thermos Grönn, aidé par Géraldine Tailleurz, tente de s’échapper de Corée après avoir détourné des millions. Une malle, un faux passeport, deux jerricanes de kérosène, et la fuite prend une tournure grotesque et tragique. Réussira-t-il à rejoindre le paradis fiscal promis ?
19h – Haut Parleurs !
La scène ouverte de poésie strasbourgeoise s’installe sur le festival Démostratif ! Chaque premier mercredi du mois, Haut Parleurs propose un rendez-vous incontournable pour les amoureux·euses de la poésie. Des écrivains·es à leurs heures perdues partagent le micro avec des poètes consacrés le temps d’une heure de beauté, de rencontres et de découvertes.
20h – Panache !
Ode au rêve collectif, Panache! lance une invitation à imaginer des paradis communs à travers une pop joyeuse et ambitieuse. Le groupe s’efforce de paver un voyage au-delà de l’anxiété environnante à l’aide de bangers joués aussi bien sur scène qu’en studio. Les morceaux sont le résultat de croisements d’inspirations entre les tubes de grande pop américaine et les groupes d’indie qui révolutionnent la scène depuis une vingtaine d’années.
21h – Le pain de la bouche
Ce serait une histoire. Une histoire où tu réinventes tout. Où tu prends les choses en main. Une histoire dont tu es l’héroïne. Dans cette histoire tu te retrouverais soudainement à tout prendre autrement. Entrer par l’angle mort. Par l’angle mort de ta vie.
C’est un moment pivot de la vie de Jo, une jeune femme vendeuse en boulangerie : celui où elle se fait subtiliser le tiroir-caisse du magasin par Nil. Cet événement provoque en elle un véritable déclic : à partir de ce moment précis et le temps d’une nuit, dans une grande parenthèse spontanée, Jo s’échappe littéralement de sa vie.
Elle décide de quitter la boulangerie, elle rencontre un pigeon qui s’avère être son coach de vie, puis se retrouve nez à nez avec Nil – jeune homme qui a la faculté d’apparaître et de disparaître quasiment comme par magie dans sa vie. Ensemble, et à la faveur d’une déambulation nocturne dans la ville, le duo multiplie les rencontres, traverse toute l’histoire de la fabrication du pain en France, et mène une grande réflexion sur la justice sociale et sur la question du choix d’un métier.
