Semaine du 8 au 14 janvier 2024 : COSMOPOLE

Chaque semaine, retrouvez les coups de cœur du 5e Lieu !

France/Espagne, France/Ouzbékistan, Israël/États-Unis, France/Japon/États-Unis, France/Israël, France/Mali…

Ils et elles sont originaires d’un pays, ont été formés dans d’autres, vivent et travaillent ailleurs encore. Leurs diverses nationalités se réunissent pour inventer et construire un projet commun. L’une est une experte multilingue. D’autres transitent sans fin avec art de pays en pays et mettent à l’honneur des auteurs hors-frontières… Transnationalement vôtre !

DANSE : UNE TABLE À SOI (DANSE DE MAINS) – OLGA MESA / CIE HORS-CHAMP

Pole-Sud

Jeudi 11, vendredi 12 janvier 20h30

24€ à 6€ / Prévente : billetterie du 5e Lieu au guichet / billetterie Pole-Sud au guichet, par téléphone au n° 03 88 39 23 40, en ligne à l’adresse https://www.pole-sud.fr/

Danseuse, chorégraphe, artiste visuelle, figure de la danse nouvelle contemporaine espagnole, Olga Mesa est chez elle aussi en France et à Strasbourg où (comme dans nombre d’autres endroits) elle a été résidente et où elle intervient fréquemment. Elle présente à Pole-Sud Une table à soi (danse de mains), un projet transversal à la frontière entre la danse, l’écriture, l’installation et le langage cinématographique. Un travail qui s’ancre dans un imaginaire féminin fortement affirmé. On y croise, tels les personnages d’un dialogue rêvé, femmes-figures (Virginia Woolf, Isadora Duncan) et présences féminines du quotidien (mère, sœur, amie…) dans un paysage en mouvement, qui représente les lieux d’une sensibilité à la fois personnelle et collective.

La représentation du 12 janvier sera suivie d’une rencontre avec l’artiste.

Dans le cadre du festival L’année commence avec elles du 11 au 26 janvier.

L’année commence avec elles : le programme complet en ligne : https://www.pole-sud.fr/

CONCERT : DE LA TERRE AU CIEL – ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE STRASBOURG

Palais de la Musique et des Congrès

Jeudi 11 janvier 20h

58€ à 6€ / Prévente : billetterie du 5e Lieu au guichet / billetterie de l’OPS au guichet, par téléphone au n°03 68 98 68 15, en ligne à l’adresse https://philharmonique.strasbourg.eu/

Un chef d’Ouzbékistan résidant strasbourgeois, un soliste violon israélo-américain toujours par monts et par vaux, un orchestre à coup sûr composite, unissent leur talent pour mettre à l’honneur des compositeurs germaniques.

Poème symphonique composé dans la lignée du romantisme allemand d’après l’œuvre éponyme de Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss est devenu l’un des tubes de la musique classique grâce à son introduction grandiose évoquant le lever du jour sur la montagne utilisée par Stanley Kubrick dans la scène d’ouverture de L’Odyssée de l’espace. Ailleurs dans le poème les sujets illustrés avec lyrisme sont aussi divers que la musique de Strauss : on y évoque l’avenir de l’homme, la volonté de puissance, la nature, la religion, l’importance de la danse et du rire…

Au programme également : la Symphonie de chambre n°1 d’Arnold Schönberg tout en luxe instrumental et instabilité et le Concerto pour violon d’Alban Berg, éternel apaisement.

Une conférence d’avant-concert vous est proposée à 19h (entrée libre).

En savoir plus sur la saison 2032/24 de l’OPS : https://philharmonique.strasbourg.eu/

DANSE : SÉRÉNADES – BRETT FUKUDA, GIL HARUSH, BRUNO BOUCHÉ

Opéra national du Rhin

Samedi 13 janvier 20h, dimanche 14 janvier 15h (et aussi les 16, 17 et 18 janvier 20h)

52€ à 6€ / Prévente : billetterie du 5e lieu au guichet / billetterie de l’Opéra national du Rhin au guichet, par téléphone au n° 08 25 84 14 84, en ligne à l’adresse https://www.operanationaldurhin.eu/fr

Brett Fukuda, danseuse et jeune chorégraphe, est née au Japon, a grandi et s’est formée au États-Unis et a désormais rejoint le Ballet de l’Opéra national du Rhin. Gil Harush, franco-israélien est chorégraphe, psychothérapeute, enseignant. Bruno Bouché, français, est directeur artistique du cosmopolite CCN·Ballet de l’Opéra national du Rhin. Tous trois ont imaginé leur propre chorégraphie dans la lignée du néo-classicisme de l’iconique Sérénade de Balanchine (sobriété des lignes, netteté du geste, vélocité de la danse). Écrites sur des musiques de sérénades (musique composée en l’honneur d’une personne et jouée en soirée, devenue genre musical à part entière) leurs créations sont aussi un hommage aux compositeurs russes, particulièrement Tchaïkovski, qui en sont devenus spécialistes.

(À noter : en entrée libre mardi 9 janvier, une conférence pour appréhender les univers des chorégraphes vous est proposée à 12h30 au Portique, tandis qu’une répétition publique vous attend à 19h à l’Opéra)

Toute l’actualité de l’Opéra national du Rhin : https://www.operanationaldurhin.eu/fr

ATELIER : LA MUSIQUE DES LANGUES – CHRISTIANE WEISSENBACHER

Cité de la Musique et de la Danse

Lundi 8 janvier 9h

Gratuit sur réservation à l’adresse : sabine.wagner@strasbourg.eu

J’aurais pu appeler ce cours « Phonétique internationale », car dans le fond, c’est de ça qu’il s’agit: la phonétique de 15 langues « européennes » – avec des guillemets puisque j’y ai inclus le russe et le turc. Mais un titre aussi scientifique, aussi abstrait et aussi sérieux rend mal compte de la forme sous laquelle j’ai choisi d’aborder ces notions.

Mon premier souci est de sensibiliser les participants à la dimension orale (le son) et physique (le mouvement) de leur propre langue. Peu de Français ont conscience du fait qu’en disant le mot « heureux » par exemple (7 lettres), ils n’utilisent que 2 sons différents, et encore moins seraient en mesure de dire ce qui se passe dans leur bouche quand ils émettent ces deux sons: à cet égard, ce cours pourrait s’intituler « Yoga de la parole »…

La saison publique du conservatoire de Strasbourg : https://www.conservatoire.strasbourg.eu/saison-publique/

THEÂTRE : LE IENCH – ÉVA DOUMBIA

TNS-Koltès

Du mardi 9 au vendredi 12 janvier 20h et samedi 13 janvier 18h

30€ à 6€ / prévente : billetterie du 5e Lieu au guichet / billetterie du TNS au guichet, par téléphone au n° 03 88 24 88 24, en ligne à l’adresse https://www.tns.fr/

« Tant de choses ont été écrites, jouées, et dites sur ceux qui vivent entre deux mondes. Est-ce que cela procure une sorte d’exil intérieur permanent ? Une non appartenance car trop d’appartenance ? Quelles possibilités cela ouvre-t-il et aussi quelles impossibilités, quelles lucidités ? L’afro-européen peut décider de ne pas savoir ni vouloir qu’il l’est. Ou au contraire aimer cette dualité. Mes personnages refusent de subir, ils veulent modifier leur société. Pouvoir choisir. » Éva Doumbia.

À 11 ans, Drissa emménage avec sa famille − ses parents nés au Mali, sa sœur, son frère − dans une cité pavillonnaire de province. Il se rêve en garçonnet conforme au tableau des publicités télévisées : repas au jardin, voiture au garage et chien (iench) ! Comment ce rêve d’une banalité de la jeunesse de France qui s’incarne dans le corps désiré du canidé évolue-t-il quelques années plus tard alors que tout autour semble les ramener, sa sœur et lui, à leur couleur de peau ? Sous nos yeux se joue une jeunesse afro-européenne tendue entre codes parentaux, assignations sociales, refus de subir et soif de justice.

Toute l’actualité et les ressources en ligne du TNS : https://www.tns.fr/